Le contrôle de l'intelligence artificielle (IA) aux États-Unis est désormais un enjeu fédéral, selon Donald Trump. Le 11 décembre, le président a signé un décret visant à centraliser la régulation de l'IA, empêchant ainsi les différents États d'agir indépendamment.
Dans ses déclarations, Trump a exprimé le besoin d'une « source unique d’autorisation », soulignant que l'Amérique doit maintenir un avantage concurrentiel par rapport à la Chine. « Nous sommes loin devant la Chine, et ignorer cela serait un cadeau pour eux », a-t-il affirmé lors d'une conférence dans le bureau ovale.
Ce décret a été lancé pour « garantir que l’intelligence artificielle opère dans un cadre unifié », a précisé Will Scharf, secrétaire général de la Maison Blanche. Plus de cent lois concernant l'IA ont été adoptées dans divers États, et le défi reste de déterminer comment un décret fédéral peut influencer ces législations locales. De nombreux experts, cités par le New York Times, estiment qu'une telle centralisation pourrait menacer les efforts locaux en matière de transparence et de sécurité.
Le décret intervient dans un contexte où les États ont offert des approches variées sur des sujets comme les modèles d'IA générative et la gestion des « deepfakes ». Pendant ce temps, Trump a déjà annulé un décret de son prédécesseur, Joe Biden, qui imposait des obligations de transparence aux entreprises travaillant dans le secteur de l'IA.
En parallèle, le gouvernement américain a signé un accord de coopération avec des alliés clés de la région Asie-Pacifique pour sécuriser les chaînes d'approvisionnement liées à l'IA. Ce partenariat, dénommé Pax Silica, inclut des pays comme le Japon, la Corée du Sud, Singapour, l'Australie et Israël. « Ce nouveau partenariat vise à unir les nations avec les entreprises technologiques les plus avancées afin de maximiser les opportunités économiques liées à l'IA », a déclaré un officiel du département d’État.
La nécessité de cette unification est d'autant plus pressante, alors que la Chine domine le domaine de l'IA, exploitant près de 70% des ressources essentielles. La question demeure : comment les États-Unis équilibreront-ils cette centralisation avec les besoins des États ? Pour en discuter, un sommet se tiendra à Washington, réunissant des représentants du Canada, du Royaume-Uni, des Émirats, et d'autres pays.







