Abattage controversé en Ariège : la colère des agriculteurs face à la dermatose nodulaire

Une ferme en Ariège sous tension alors que 207 vaches doivent être abattues.
Abattage controversé en Ariège : la colère des agriculteurs face à la dermatose nodulaire
Depuis trois jours, les opposants à l’abattage des vaches sont mobilisés. © (Photo AFP)

Une situation tendue à la ferme

Vendredi 12 décembre, des gendarmes ont pris position autour d'une ferme à Bordes-sur-Arize, en Ariège, pour sécuriser l'abattage d'un troupeau de 207 vaches infectées par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). La décision d'euthanasie a généré une forte mobilisation des agriculteurs, soulignant l'opposition croissante face aux mesures du gouvernement.

Après deux jours de manifestation, les gendarmes ont dû utiliser des gaz lacrymogènes pour disperser les agriculteurs qui tentaient de bloquer l'accès aux services vétérinaires. Ce vendredi, l'accès à la ferme était encore fortement sécurisé par les forces de l'ordre, tandis que le nombre de manifestants avait diminué, laissant place à des tracteurs toujours présents à proximité.

Les avis partagés

Selon le préfet de l’Ariège, les propriétaires du troupeau auraient donné leur accord pour l’abattage, selon le protocole sanitaire en vigueur. Toutefois, cette déclaration a été contestée par Pierre-Guillaume Mercadal, dirigeant de la coordination rurale du Tarn-et-Garonne, qui a affirmé que le désaccord entre les deux frères exploitants était à l'origine des conflits familiaux. « Ils déchirent cette famille, tout en ajoutant à leur peine le deuil de leurs vaches, » a-t-il noté.

L'abattage reste envisagé comme la seule option efficace pour empêcher la propagation de la DNC, avant un plan de vaccination annoncé par les autorités sanitaires. Les syndicats agricoles ont proposé un protocole alternatif qui aurait permis d’éviter l’abattage massif, en ne ciblant que les animaux infectés.

Une réponse controversée aux épidémies zoonotiques

Cette affaire souligne une tendance alarmante des autorités vétérinaires françaises, qui privilégient souvent l’abattage préventif en réponse aux épidémies zoonotiques. À l'instar de la crise de la langue bleue, la DNC suscite des inquiétudes et des débats au sein de la communauté agricole. La Nouvelle République informe que depuis l'arrivée de cette maladie, les éleveurs se sentent de plus en plus vulnérables face aux directives gouvernementales.

Face à ces défis, de nombreuses voix s'élèvent pour demander une approche plus humaine et réfléchie dans la gestion des épidémies, espérant que les autorités prêteront attention aux préoccupations des éleveurs afin de trouver un équilibre entre santé animale et survie de leurs exploitations.

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