La guérilla colombienne de l'Armée de libération nationale (ELN) a récemment annoncé un confinement de trois jours, débutant le dimanche, dans les zones qu'elle contrôle. Ce mouvement, selon l'ELN, serait une réponse aux "menaces d'intervention impérialistes" émises par le président américain Donald Trump, qui a évoqué des actions militaires potentielles dans la région. Ce contexte fait naître des craintes grandissantes parmi la population et les analystes politiques, comme le mentionne l'expert en sécurité Javier Villalobos.
Selon le rapport du centre d'études Insight Crime, l'ELN contrôle environ 20 % des plus de 1 100 municipalités colombiennes, et ce confinement vise à limiter la circulation des civils sur les "routes" et les "voies navigables". Dans un communiqué, la guérilla a justifié cette mesure en arguant qu'elle est essentielle pour éviter des "accidents" lors d'éventuels exercices militaires de défense.
Ce confinement soulève des interrogations quant à la sécurité des populations locales, qui se trouvent souvent prises entre les conflits armés et les actions militaires de l'État. Le président colombien Gustavo Petro, déjà sous pression en raison des violences croissantes entre groupes armés, doit naviguer dans une situation complexe, où chaque décision pourrait avoir des conséquences durables sur la stabilité du pays. La situation en Colombie est de plus en plus instable, comme le montre l'attaque récente de l'ELN qui a causé la mort de 60 personnes, selon des sources locales.
Face à cette montée de tensions, des voix s'élèvent pour appeler à la désescalade. "Il est crucial que les acteurs internationaux, y compris les États-Unis, prennent en compte les conséquences de leurs discours sur le terrain", déclare l'analyste politique Laura Mendoza. Ainsi, ces mesures de confinement et les déclarations sur une potentielle intervention étrangère pourraient exacerber les conflits existentiels et la crise humanitaire en Colombie.







