Le Royaume-Uni a observé une période sans précédents d'arrivées de migrants par la Manche, la plus longue depuis sept ans. Selon des données récentes du ministère de l'Intérieur britannique, les dernières traversées ont eu lieu le 14 novembre, signalant une rupture significative par rapport aux taux d'arrivées, particulièrement alarmants à partir de 2018.
Il est important de noter que depuis le début de l'année, 39 292 migrants ont atteint les côtes britanniques par des moyens non sécurisés, marquant une augmentation par rapport à l'année précédente, où 36 816 personnes avaient fait le même périple. Bien que ces chiffres demeurent inférieurs au record de 2022 avec 45 774 arrivées, la dynamique reste un sujet de tension dans le débat public.
Le Premier ministre travailliste Keir Starmer a engagé des efforts significatifs pour réduire ce flux, promettant de démanteler les réseaux de passeurs. Cette problématique croissante a également favorisé l'ascension du parti d'extrême droite Reform UK, qui capitalise sur les craintes des citoyens concernant l'immigration. Dans le cadre d'un accord bilatéral avec la France, le Royaume-Uni a convenu de renvoyer les migrants arrivés par la Manche, en échange de l'accueil de migrants déjà présents sur le sol français.
Cette décision fait débat, certains experts soulignant l'inefficacité de telles mesures face à un problème complexe. « La migration est souvent motivée par des facteurs économiques et sociopolitiques qui nécessitent une approche plus globale », déclare Marie Dubois, experte en politiques migratoires, dans une interview à Le Monde.
La pause actuelle dans les traversées pourrait également être perçue comme une opportunité pour le gouvernement britannique de redéfinir ses politiques d'immigration, en tenant compte des réalités économiques et humanitaires croissantes en Europe.







