Dans une récente interview accordée à La Montagne, Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, exprime son optimisme quant à la possibilité d’un compromis budgétaire avant la fin de l’année. Elle met en lumière une tendance inquiétante parmi les partis d'extrême, qui, selon elle, n'ont rien d'autre à offrir que des demandes de nouvelles élections.
"Quand on observe le Rassemblement National, c'est systématiquement la dissolution qui est suggérée pour les législatives. Les Insoumis quant à eux privilégient l'idée d'une nouvelle présidentielle. Ces approches, affirment Montchalin, ne répondent pas aux défis immédiats que les Français rencontrent aujourd’hui. Au lieu de cela, nous devrions privilégier le compromis, comme cela a été fait précédemment concernant la sécurité sociale."
Elle souligne que des majorités existent dans l’Hémicycle sur des sujets clés tels que la santé, l'éducation et la lutte contre le narcotrafic : "Dès à présent, il est temps d'agir et de ne pas avoir à subir le blocage entraîné par des élections anticipées. À l'heure actuelle, une majorité se dégage sur l'hôpital, l'éducation et d'autres thématiques essentielles pour nos concitoyens."
Montchalin rappelle également que le sujet principal demeure la recherche d’un accord entre le Sénat et l’Assemblée nationale en vue d'adopter le budget, précisant que "ce n'est pas un acte de soutien inconditionnel au gouvernement, mais un vote en faveur des intérêts des Français".
Interrogée sur l’éventualité d’une loi spéciale en cas de blocage budgétaire, elle réfute cette idée, la qualifiant d'outil temporaire et insatisfaisant. "La loi spéciale ne peut pas et ne doit pas remplacer un budget complet. Son utilisation serait un dernier recours, qui, je le répète, ne permettrait plus d'investir et de soutenir les projets vitaux pour le pays."
En effet, le progrès ne pourra se réaliser qu'en évitant le statu quo et en œuvrant vers une solution collective, souligne-t-elle. Cette perspective s'inscrit dans un contexte où la France est confrontée à des défis économiques croissants, et où des voix se sont déjà élevées comme celles de plusieurs experts consultant pour Le Monde, qui indiquent que l'adoption d'un budget ambitieux est cruciale pour le futur économique du pays.







