Attaque au couteau à Vienne : le suspect inculpé de terrorisme

Un réfugié syrien arrêté pour une attaque mortelle à Vienne, sa radicalisation suscite des inquiétudes.
Attaque au couteau à Vienne : le suspect inculpé de terrorisme
Peu après l’attaque, le ministre autrichien de l’Intérieur Gerhard Karner avait déclaré que ce Syrien s’était radicalisé en ligne «en peu de temps». (Image d’illustration) Joe KLAMAR / AFP

Le procureur autrichien a placé sous inculpation un Syrien de 23 ans pour des actes de terrorisme liés à une attaque au couteau survenue le 15 février, qui a tragiquement entraîné la mort d'un adolescent de 14 ans et fait cinq blessés graves. Ce demandeur d'asile, qui possédait un permis de séjour valide et ne présentait aucun antécédent judiciaire, a utilisé un couteau à cran d'arrêt de 10 cm pour attaquer des passants sans discrimination.

Les investigations ont révélé que l'individu avait pour but d'instaurer la peur au sein de la population, à l'encontre des valeurs prônées par l'État islamique. Selon le ministère de l'Intérieur, ce jeune homme se serait radicalisé rapidement par le biais de contenus en ligne. Cette situation alarme les autorités, qui s'inquiètent de la montée de la radicalisation au sein de la communauté des réfugiés en Autriche.

Suite à l'attaque, le suspect a été arrêté grâce à l'intervention héroïque d'un autre Syrien qui l'a percuté en voiture, évitant ainsi des conséquences potentiellement plus dévastatrices. En admettant les faits, le suspect risque une peine de réclusion à perpétuité. Selon des sources officielles, aucune complicité n'a été établie jusqu'à présent et aucune date pour l'audience n'a été annoncée.

Le conseil représentatif des musulmans d'Autriche a fermement désapprouvé les actions du suspect, dénonçant cet acte comme « odieux » et en contradiction avec les valeurs fondamentales de leur foi. Alors que le pays abrite une communauté syrienne d'environ 100 000 personnes, la situation soulève des questions sur le traitement et la réintégration des réfugiés, surtout après la récente décision des autorités d'expulser des Syriens durant l'été dernier.

Cette attaque a choqué une nation qui, jusqu'à récemment, avait connu un faible taux de criminalité. En 2020, un épisode similaire avait déjà marqué les esprits lorsque quatre personnes furent tuées à Vienne par un sympathisant de l'État islamique. Des experts en sécurité continuent d'appeler à des mesures préventives strictes afin d'assurer que de telles tragédies ne se reproduisent pas.

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