Après une période d'accalmie de près d'un mois, durant laquelle aucune arrivée n'était signalée, plus de 700 migrants ont franchi la Manche en seulement une journée. Cette reprise inattendue, marquée par 737 arrivées via 11 embarcations, souligne les défis persistants de l'immigration face à des conditions météorologiques jugées défavorables, comme l'analysent plusieurs experts.
Les données officielles indiquent qu'en 2025, le nombre total de migrants ayant atteint les rives anglaises dépasse désormais les 40 000, surpassant les chiffres de l'année précédente. Toutefois, ces statistiques restent inférieures aux sommets enregistrés en 2022, où près de 46 000 traversées avaient été comptabilisées, une année marquée par des vagues migratoires sans précédent.
Cette récente flambée d'arrivées intervient dans un contexte politique tendu, où le gouvernement britannique, dirigé par le parti travailliste de Keir Starmer, a plaidé pour un resserrement des mesures migratoires. Selon des déclarations officielles, un accord a été établi avec la France afin de renvoyer les migrants qui arrivent par voies maritimes, tout en acceptant ceux demeurant en France dans le cadre d'un système de répartition 'un pour un'.
Le climat migratoire en Channel a été analysé par des spécialistes, qui mettent en avant la nécessité de mesures humanitaires face à la complexité de la situation. Paul Ginsborg, anthropologue et spécialiste des migrations, souligne que "ces traversées sont souvent motivées par des conditions de vie insoutenables dans leurs pays d'origine, et non par des choix délibérés".
D'autres voix, comme celle de Marie Noelle, porte-parole d'une ONG de sauvetage maritime, affirment que "l'absence de solutions légales et sécurisées pousse les migrants à prendre des risques énormes sur des embarcations dangereuses". Elle appelle à une coopération européenne renforcée pour traiter les causes profondes de la migration.
Alors que le paysage politique évolue et que les opinions sur l'immigration s'intensifient, la question de la traversée de la Manche continue d'alimenter les débats publics au Royaume-Uni, le gouvernement étant sous pression des partis d'extrême droite, tels que Reform UK.







