Richard Knighton, le chef d'état-major des armées du Royaume-Uni, a récemment tiré la sonnette d'alarme concernant les menaces croissantes que posent la Russie et d'autres adversaires. Lors de son discours prévu le 15 décembre devant la Royal United Services Institute, un think tank renommé sur les questions de défense, il a insisté sur le besoin d'une «résilience nationale».
Succédant à Tony Radakin en septembre, Knighton a affirmé que « la situation actuelle est plus périlleuse que jamais ». Pour lui, cela nécessite bien plus que le simple renforcement des forces armées. Il a souligné l'importance d'une mobilisation collective, affirmant que « toute notre nation doit se mobiliser » pour faire face aux nouveaux défis.
Les institutions, des universités aux services de santé, en passant par le secteur ferroviaire, devront toutes jouer un rôle actif dans cette dynamique. La réalité de la guerre en Ukraine illustre les ambitions géopolitiques de Poutine, qui menace non seulement les États voisins mais aussi l'ensemble de l'OTAN, dont le Royaume-Uni fait partie intégrante.
Par ailleurs, le chef d'état-major a évoqué un problème de formation, affirmant qu'un rapport de la Royal Academy of Engineering a mis en lumière un déficit de compétences en ingénierie au sein des forces armées. Pour remédier à cela, le gouvernement britannique a décidé de consacrer 50 millions de livres à la création de nouveaux établissements d'excellence technique dans le domaine de la défense.
Cette initiative s'inscrit dans un contexte où la coopération défensive entre le Royaume-Uni et la Norvège inclut des opérations conjointes pour traquer les sous-marins russes, dont l'activité a grimpé de 30% au cours des deux dernières années, exacerbée par les tensions croissantes causées par la crise ukrainienne.
« Nous avançons vers une incertitude croissante, à mesure que nos adversaires deviennent plus compétents et imprévisibles », a déclaré Knighton. Pour lui, l'engagement de la nation entière est crucial pour naviguer dans ces troubles géopolitiques, car les défis de demain demandent une approche intégrée et collaborative.







