Une attaque de drone a coûté la vie à dix personnes ce samedi sur un marché du Darfour, une région de l'ouest du Soudan désormais entièrement dominée par des paramilitaires. Les secours ont confirmé l'absence de revendication immédiate quant à cette tragédie, survenue à Al-Malha, un compte rendu qui souligne une escalade de la violence dans une zone déjà dévastée par des conflits.
Dans le contexte de cette brutalité, on note l'évacuation des organisations humanitaires de Kadougli, la capitale du Kordofan-Sud, en raison de l'intensification des combats dans la région. Les équipes de terrain sur place, tels que ceux de la Cellule d’intervention d’urgence, rapportent l'émergence de graves crises humanitaires, exacerbées par une infrastructure de santé en ruine. Les rumeurs vont bon train sur la turpitude des forces en présence, alors que l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) indique que plus de 107 000 civils ont déjà fui vers des zones supposément plus sûres.
Les conséquences de la guerre entre l’armée régulière et les Forces de soutien rapide (FSR) sont dévastatrices. Cette lutte - qui sévit depuis avril 2023 - a provoqué des déplacements massifs de population et la mort de milliers de personnes. Médecins sans Frontières (MSF) a également tiré la sonnette d'alarme sur la résurgence de la rougeole dans cette zone, affirmant avoir pris en charge plus de 1 300 cas depuis septembre. « Les retards dans la distribution de vaccins mettent en péril la vie des enfants », a déclaré un porte-parole de l’organisation.
Pendant ce temps, le Kordofan a rapidement émergé comme un nouvel épicentre de cette guerre, entraînant des atrocités similaires à celles constatées à El-Facher, où les FSR sont accusés de violations graves des droits humains, notamment des massacres et des enlèvements. Les communications sont largement interrompues dans la région, rendant difficile l'accès à une assistance essentielle pour les populations en détresse.
Selon une source locale affiliée à une ONG, l'évacuation des travailleurs humanitaires pourrait conduire à une aggravation de la situation dans le Kordofan où l'ONU alerte sur le risque de famine. Selon des témoignages recueillis par diverses agences, de nombreux habitants dépendent désormais des ressources alimentaires trouvées dans la forêt. Les divisions territoriales deviennent rapidement plus prononcées, avec une part importante du Soudan sous contrôle des paramilitaires, conjuguant à la fois la lutte pour le pouvoir et l'absence de sécurité alimentaire.
Avec AFP et d'autres sources médiatiques







