Dans un email adressé aux membres du gouvernement, le Premier ministre Sébastien Lecornu a introduit une directive surprenante : l’interdiction d'envoyer des cartes de vœux en papier. Cette mesure vise non seulement à faire des économies, mais aussi à soutenir une démarche plus écologique à l'heure où chaque euro compte et où l'État tente de réduire un budget jugé trop élevé.
En effet, cette initiative, révélée par BFMTV, fait partie d'une série de réformes plus larges ciblant la communication de l'État. Lecornu a déjà annoncé vouloir diminuer les dépenses publiques, notamment celles liées à la communication, qui ont représenté un coût d'un milliard d'euros en 2024. Dans ce contexte, il semble logique de minimiser les coûts associés à l’envoi de plusieurs milliers de cartes de vœux, un acte qui est souvent considéré comme symbolique, mais qui a son poids dans les budgets gouvernementaux.
Cette décision ne fait pas l'unanimité. Certains parlementaires, comme certains sénateurs, ont déjà commencé à envoyer leurs propres vœux pour 2026. Toutefois, des conseillers au sein du gouvernement estiment qu'il était temps de revoir cette tradition. "C'est un petit geste symbolique, mais qui s'inscrit dans une volonté de changement plus large," a commenté un conseiller ministériel. En effet, la gestion logistique des cartes de vœux était devenue une tâche ardue pour les collaborateurs des ministres, qui devaient veiller à n’oublier personne, un vrai casse-tête.
L’opinion publique sur cette réforme demeure mitigée. Des analystes avertissent que cette mesure, bien que pragmatique, n'aura pas un impact significatif sur la sanctuarisation d’un budget déjà tendu. Beaucoup jugent que le gouvernement doit aller plus loin pour une véritable réformation de ses dépenses. Des experts en communication gouvernementale, comme Anne Lévêque, soulignent : "Il est crucial d’adapter ces traditions à l'ère numérique. Les vœux par e-mail sont une excellente alternative qui répond à la fois aux attentes écologiques et budgétaires."
Alors que certains élus poursuivent l'envoi de cartes traditionnelles, il s'agit peut-être d'un tournant vers une nouvelle normalité pour les communications officielles. L'avenir des vœux de fin d'année pourrait ainsi se dessiner davantage dans une optique numérique, jusqu'à redéfinir entièrement la manière dont le gouvernement interagit avec les citoyens.







