Le Premier ministre Sébastien Lecornu a intensifié la pression sur les députés, alors qu'ils s'apprêtent à se prononcer sur le projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS) en seconde lecture. Lors d'une allocution le 4 décembre, il a souligné que l'absence de vote pourrait conduire à un déséquilibre budgétaire « sans précédent », avec un déficit prévisible dépassant les 30 milliards d'euros.
Cette situation pourrait plonger le financement de la Sécurité sociale dans une « perte de contrôle totale », a-t-il averti devant les membres de l'Assemblée nationale. Selon une note du ministère de la Santé, maintenant rapportée par l'Agence France-Presse, il est impératif que les députés prennent cette évaluation au sérieux, car un vote négatif ou une passivité serait catastrophique.
Bien que le projet de budget soit toujours sous examen, les retombées d'un vote défavorable seraient immédiates. Les prestations sociales continueraient d'être versées et les remboursements de soins maintenus, mais les établissements de santé, tels que les hôpitaux et les Ehpad, se trouveraient dans des situations de fragilité, incapables de mettre en œuvre des mesures nouvelles, ce qui pourrait nuire à la qualité des soins fournis.
En annulant ses discussions avec les syndicats ce jour-là, Lecornu a affirmé consacrer toute son énergie aux débats parlementaires, soulignant l'importance cruciale de ce vote. Selon plusieurs experts économiques, si cette situation se prolonge, cela pourrait avoir de graves conséquences sur l'ensemble de la santé publique en France, car les moyens alloués ne permettraient plus d'assurer un service de qualité.
Enfin, il est essentiel de rappeler aux députés qu’un refus ou une abstention sur ce budget est un signal inquiétant pour les Français et met en péril la viabilité du système de santé national.







