Michel Barnier, ancien premier ministre et député Les Républicains, a annoncé qu'il ne voterait pas en faveur du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026. Dans une tribune publiée dans les Échos, il met en lumière un texte qu’il considère insuffisant pour « maîtriser les dépenses » et dénonçant des « petits calculs politiques » considérés comme irresponsables.
Selon Barnier, ce projet de loi ne cherche pas à assurer l'équilibre et la durabilité de notre modèle social, soulignant qu’un compromis ne doit pas nous pousser à céder à des concessions compromettant l'avenir. Il critique en particulier le report de la réforme des retraites, arguant qu'il est crucial d'introduire des éléments de capitalisation dans le système actuel, déjà sous pression.
Le député souligne : « La dette sociale représente un fardeau énorme, et différer les efforts de redressement ne fait qu'alourdir la charge pour nos enfants ». Il appelle ainsi à des réformes courageuses, comme l'augmentation du temps de travail, pour éviter d’« ignorer l’inévitable ». Cet appel à la responsabilité est soutenu par d'autres membres de son parti, comme Bruno Retailleau et Gérard Larcher, qui ont également évoqué l'idée d'utiliser le 49-3 pour faire avancer les discussions budgétaires.
Dans un climat politique déjà tendu, l'exécutif semble pris au piège entre les exigences des oppositions et la nécessité de stabiliser le budget de la Sécu. Barnier avertit que « l'esprit de compromis ne doit pas mener à une braderie » de notre modèle social. Il reste à voir si ses préoccupations seront entendues et quelles répercussions elles auront sur le vote final du budget.







