Édouard Geffray, à la tête du ministère de l'Éducation nationale, a dévoilé sa vision pour renforcer la valeur du baccalauréat, un diplôme clé en France. Dans une interview accordée au Parisien, le ministre a exprimé son intention de durcir les règles, estimant que cela est essentiel pour garantir que ceux qui reçoivent leur diplôme soient réellement préparés pour les études supérieures.
À partir de la prochaine rentrée, les règlements concernant le rattrapage et les fameuses "points jury" seront modifiés. Désormais, aucun élève ne pourra obtenir son bac avec une moyenne inférieure à 9,5, et les chances d'accéder à la session de rattrapage seront réservées aux candidats ayant obtenu au moins 8 de moyenne. Ce changement vise à s'assurer que le baccalauréat soit un reflet fidèle des compétences des étudiants. "Nous voulons un sésame qui corresponde vraiment à leur niveau" a souligné Geffray, *comme rapporté par France Info*.
En parallèle, le ministre a décidé de limiter l'ajout des points jury à 0,5 point, excluant ainsi les élèves ayant atteint une moyenne de 7,5 ou moins. Le but ici est clair : rendre la sélection plus rigoureuse et renforcer l'intégrité des résultats du bac. Un décret publié dans le Journal officiel précise que le jury ne pourra pas permettre à un candidat de se présenter aux épreuves de rattrapage sans avoir atteint ce seuil de 8 de moyenne au premier groupe d'épreuves.
Mais le bac n’est pas le seul diplôme concerné par ces changements. Édouard Geffray a également annoncé une réforme pour le brevet des collèges. L'objectif est de modifier la répartition entre le contrôle continu et les épreuves terminales, passant de 50-50 à 60-40 en faveur des épreuves terminales d'ici juin 2026. "Il est essentiel de redonner de la valeur au brevet, qui a souvent été sous-estimé", a ajouté Geffray.
Ces mesures s'inscrivent dans un contexte plus large de réforme de l'éducation en France, où de nombreux experts plaident pour une réévaluation des standards académiques. Une enquête récente menée par le Ministère de l'Éducation a révélé que 68% des enseignants estiment que le diplôme n'est plus un reflet fidèle des compétences des étudiants. Ce changement de cap pourrait ainsi marquer une étape importante dans la reconstruction de la crédibilité de ces diplômes, tant auprès des élèves que des employeurs.







