Dans un tournant notable, l'Assemblée nationale a décidé d'imposer la vaccination contre la grippe pour les résidents des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et pour certains professionnels de santé libéraux. Ce vote, qui a eu lieu le 5 décembre 2025, a été approuvé par 120 voix contre 54. Alors qu’il y a un mois, cette même mesure avait été rejetée, l'évolution a surpris plusieurs parlementaires, notamment ceux du groupe La France Insoumise (LFI), qui ont finalement choisi de s'abstenir.
Le cadre de cette obligation stipule que, « sous réserve d’une recommandation » de la Haute Autorité de santé, les résidents des Ehpad doivent se faire vacciner pendant la période épidémique. De plus, un décret du Conseil d’État précisera les conditions d’exercice pour les soignants libéraux. Pourtant, l’opposition, notamment du Rassemblement National, reste ferme contre cette décision.
Des inquiétudes ont été soulevées au sein de l'hémicycle par la députée Ségolène Amiot de LFI, qui a interrogé la pertinence d'une telle obligation dans un contexte où la couverture vaccinale atteindrait déjà environ 83 % dans les Ehpad. « Que faire des résidents qui refusent de se faire vacciner ? », a-t-elle demandé, souhaitant des clarifications sur les repercussions d'un éventuel refus.
En parallèle, l'Assemblée a validé une mesure instaurant une participation financière pour les résidents étrangers bénéficiant de l'assurance maladie. Cette initiative vise à encadrer davantage l’accès aux soins de santé en France. Selon Stéphanie Rist, la ministre de la Santé, des estimations concernant le nombre de personnes touchées par cette nouvelle règle sont en cours.
Les débats autour de ces mesures reflètent une volonté de protéger les plus vulnérables tout en scrutant l'équilibre entre obligation et liberté individuelle. Comme le souligne une analyse de Le Monde, les enjeux de santé publique et de droits individuels demeurent au cœur des discussions en France.







