Matignon a officiellement annoncé la fin des traditionnelles cartes de vœux en papier pour 2026, un geste qui symbolise les efforts du gouvernement pour réduire les dépenses publiques. Chaque année, des milliers de cartes étaient envoyées aux parlementaires, élus locaux et partenaires institutionnels, représentant un coûteux rituel logistique.
Dans un courriel adressé aux ministres, il a été clairement indiqué : « Il est demandé au gouvernement de ne pas procéder à l’envoi de cartes de vœux papier », comme rapporté par BFMTV. Ce changement s’inscrit dans une volonté plus large de réformer la communication de l’État, une idée défendue par le ministre Sébastien Lecornu qui a pour objectif d’économiser jusqu’à 300 millions d’euros d’ici 2026.
Cette décision a été accueillie avec un mélange de soulagement et de scepticisme. Forçant ainsi un passage au numérique, elle soulève la question de la place de la tradition dans la communication publique. Certains parlementaires, y compris des sénateurs, avaient déjà commencé à adresser leurs vœux pour 2026, mal greffant la transition.
Bien que cette mesure puisse sembler symbolique, elle marque un changement significatif. Un conseiller ministériel a souligné que la réduction de l’envoi de cartes d’une telle ampleur retire « une épine dans le pied » logistique. De plus, Matignon souligne qu’il ne devrait pas y avoir de difficultés dans l’envoi de vœux par email, accentuant la transition vers des pratiques dématérialisées.
Dans le contexte actuel où le budget de l’État se doit d’être surveillé de près, en raison des débats budgétaires actifs au Parlement, la décision de Matignon apparaît comme un exemple concret d’efforts en faveur de l’économique. Selon certaines sources, l’engagement du Premier ministre à réduire « le train de vie » de l’État est un principe directeur qui motive cette et d’autres initiatives.
En somme, ce geste, bien que minimal, est un reflet de la nécessité croissante d'une gestion plus responsable des ressources publiques, alors même que le gouvernement affiche la nécessité d’une exemplarité en matière budgétaire.







