Tension au sommet avant le vote crucial sur le budget de la Sécurité sociale

À l'approche du vote, les tensions politiques se multiplient autour du budget de la Sécu.
Tension au sommet avant le vote crucial sur le budget de la Sécurité sociale
Sébastien Lecornu « s’est mis dans les mains des socialistes » avec les retraites et le renoncement à l’article 49.3, a dénoncé Bruno Retailleau © Crédit photo : IAN LANGSDON / AFP

À quelques heures d'un vote déterminant à l'Assemblée nationale sur le budget de la Sécurité sociale, les tensions politiques atteignent leur paroxysme. Bruno Retailleau, président des Républicains, a qualifié le projet de « hold-up fiscal » et a exhorté son groupe à s'opposer au texte, tandis que le Rassemblement national a menacé d'exiger des démissions en cas de rejet.

Vendredi, le volet « recettes » du projet de loi de finances a été approuvé grâce à diverses concessions, notamment sur la CSG et l'annulation d'une hausse des franchises médicales. Néanmoins, l'adoption de la section dédiée aux dépenses, qui comprend la suspension de la réforme des retraites, s'annonce beaucoup plus incertaine face aux divisions au sein de la coalition gouvernementale.

Bruno Retailleau a déclaré : « Ce texte n’est pas votable », ajoutant que ses collègues pourraient choisir de s'abstenir ou de voter contre. L'ex-Premier ministre Édouard Philippe a également critiqué le budget, signalant que son groupe Horizons pourrait s'abstenir, ce qui pourrait compromettre l'adoption du PLFSS.

D'autre part, des experts, comme l’économiste Marc Ferracci, reprochent au gouvernement d'avoir cédé trop de terrain aux socialistes et appellent à un retour à l'article 49.3, qui permettrait d'adopter le budget sans vote. Ils affirment que ce serait une solution cruciale pour éviter une crise économique majeure.

Jean-Philippe Tanguy, député RN, a averti que son groupe serait « totalement présent » pour s'opposer au projet de loi, insinuant que la démission de Sébastien Lecornu, le ministre en charge, serait inévitable en cas de rejet. Par ailleurs, Jean-Pierre Farandou, ministre du Travail, a mis en garde contre une « crise politique, économique et sociale » si le texte n'était pas validé. Il a rappelé que le déficit de la Sécurité sociale pourrait grimper à environ 30 milliards d'euros d'ici 2026 si ce budget n'était pas adopté.

Ces événements se déroulent dans un climat de tensions croissantes et d'incertitudes politiques, alors que le pays se dirige vers un printemps difficile et potentiellement émaillé de manifestations sur les questions sociales et économiques.

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