À l’occasion de la Journée mondiale du climat, Laurent Fabius, ancien Premier ministre et président de la COP 21, a animé une conférence au Mans, marquant le dixième anniversaire de l'accord de Paris. Lors de cet événement, il a partagé des souvenirs émus de cette signature historique qui a rassemblé 195 nations autour d’un objectif commun : la lutte contre le dérèglement climatique.
« Ce moment marquant où j'ai frappé le petit marteau, signifiant l'accord unanime, reste gravé dans ma mémoire », a déclaré Fabius. « La salle, pleine de ministres expérimentés, a explosé de joie, prouvant que la coopération mondiale était possible, même sur des sujets aussi sensibles que le climat ».
En réfléchissant sur les progrès réalisés depuis la COP 21, Fabius affirme que des avancées indéniables ont vu le jour, notamment avec le passage à des énergies plus durables. Des rapports récents, comme ceux de Le Monde et France Info, soulignent que l'Europe a considérablement réduit ses émissions de gaz à effet de serre au cours de la dernière décennie.
Cependant, malgré ces avancées, la tâche reste colossale. Fabius rappelle que la transition énergétique doit aussi être équitable. « C’est une question de justice sociale », insiste-t-il, appelant les nations à prendre des mesures pour que les pays les moins avancés ne soient pas laissés pour compte. Ce discours résonne particulièrement alors que les effets du changement climatique sont de plus en plus ressentis, notamment au Sahel et dans d'autres régions vulnérables.
Les experts en climat, comme le climatologue Jean-Marc Jancovici, renforcent cette idée en soulignant que le changement climatique ne touche pas tous les pays de la même manière. La nécessité d'agir en faveur de la solidarité mondiale est donc plus que jamais d'actualité, permettant d'espérer une meilleure gestion des crises futures. Fabius conclut en mettant l'accent sur l'importance d'une action collective, car « unis, nous pouvons surmonter les défis climatiques », malgré les obstacles qui subsistent.







