Budget de la Sécurité sociale : un vote décisif pour éviter le naufrage financier

Le gouvernement se bat pour un vote crucial : annihilez le déficit historique.
Budget de la Sécurité sociale : un vote décisif pour éviter le naufrage financier
Des députés participent à un vote lors de la séance de vote des amendements portant sur le projet de loi de finances de la sécurité sociale 2026 (PLFSS) à l'Assemblée nationale, à Paris, le 5 décembre 2025. (IAN LANGSDON / AFP)

À l'approche du vote crucial du budget de la Sécurité sociale, le gouvernement tire la sonnette d'alarme. En cas de rejet, le déficit pourrait atteindre un chiffre record de 30 milliards d'euros, selon les prévisions. Bien que la conjoncture économique semble meilleure que prévue, l'exécutif aspire à un déficit de 5,4 % du PIB pour 2025.

Cette dernière ligne droite avant le vote, programmé pour le mardi 9 décembre, est marquée par une intense mobilisation du gouvernement. Avec un argument phare : l'acceptation de ce budget est incontournable pour éviter une aggravation du déficit. En effet, sans sa validation à l'Assemblée nationale, le gouffre financier s'annonce inévitable. Les ministres, tels que Jean-Pierre Farandou et Amélie de Montchalin, rappellent sans relâche les enjeux : l'absence de vote pourrait générer un déficit colossal de près de 30 milliards d'euros pour la Sécurité sociale d'ici 2026, un événement sans précédent en dehors d'une crise majeure.

Avec lePLFSS, ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le déficit serait néanmoins réduit, mais resterait conséquent, à 22 milliards d'euros. Initialement, le gouvernement visait un déficit de 17,5 milliards, mais diverses concessions—y compris la suspension de la réforme des retraites ou l'annulation du gel des pensions—ont conduit à une augmentation des coût prévus. Malgré ce pessimisme relatif, l'exécutif nourrit encore l'espoir d'une diminution du déficit à moins de 5,4 % du PIB en 2025.

Les résultats économiques encourageants en cette fin d'année donnent un peu d'espoir. En effet, la croissance a surpris en atteignant 0,8 % au lieu des 0,7 % anticipés. Roland Lescure, ministre de l’Économie, a noté que plusieurs facteurs, tels qu'un bon troisième trimestre et une gestion plus rigoureuse des dépenses publiques, expliquent cette meilleure situation. De plus, les recettes fiscales, notamment la TVA et l'impôt sur le revenu, évoluent également au-dessus des attentes, apportant une lueur d'espoir.

Finis les couacs des années précédentes ?

Malgré les erreurs passées liées aux prévisions financières, le gouvernement garde la tête haute. Les recettes fiscales semblent enfin se stabiliser, ce qui pourrait permettre de mieux encoder les finances publiques. Cependant, comme le souligne le proverbe, « une hirondelle ne fait pas le printemps ». La prévision du déficit, bien qu'elle ait sensiblement baissé à 5,3 % du PIB, souligne que des efforts restent à faire. La France demeure encore en mauvaise position par rapport à ses voisins européens, selon les analyses des experts de Le Monde.

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