Dans un contexte budgétaire tendu, Edouard Philippe, ancien Premier ministre et maire du Havre, a exhorté les membres de son groupe Horizons à s'abstenir lors du vote de l'Assemblée nationale sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) prévu pour mardi. “Ce texte ne nous satisfait pas et nous ne pouvons pas le voter”, a affirmé Philippe dans une interview récente, soulignant les insuffisances du texte proposé.
Philippe, fidèle à sa position depuis plusieurs semaines, a déclaré : “Je n'ai jamais voulu que le gouvernement de Sébastien Lecornu tombe”, alors que l'avenir de ce budget, crucial pour éviter un déficit conséquent, demeure incertain. Alors que des groupes comme le Parti socialiste, conduit par Olivier Faure, appellent à voter en faveur du projet, les craintes d'une adoption difficile se font sentir, notamment du côté des Républicains et du groupe Horizons.
De plus, la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a proposé un amendement visant à rehausser l'objectif de dépenses de l'assurance maladie de 2 % à 3 %, une mesure considérée insuffisante par de nombreux parlementaires de gauche. Les écologistes, par la voix de leur présidente Marine Tondelier, se montrent sceptiques quant à cette annonce, questionnant : “Est-ce que c'est vraiment de l'argent en plus pour les hôpitaux ?”
La réunion de mardi matin des écologistes devrait clarifier leur position, d’autant plus que l'existence politique du Premier ministre Lecornu pourrait dépendre des résultats de ce vote. En effet, la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a toutefois noté que “une démission n'aurait pas de sens”, se rendant compte des implications politiques lourdes qui pèsent sur cette décision budgétaire.
Les prochaines heures seront donc déterminantes, alors que la tension monte autour de ce budget, enjeu crucial pour l'avenir des politiques de santé en France.







