Édouard Philippe appelle à la prudence sur le budget de la Sécurité sociale

Édouard Philippe mise sur l'abstention pour éviter le chaos politique lors du vote crucial.
Édouard Philippe appelle à la prudence sur le budget de la Sécurité sociale
Même s'il a appelé à un départ anticipé d'Emmanuel Macron, Édouard Philippe assure n'avoir aucune « animosité » envers le président. © J.E.E/SIPA / SIPA / J.E.E/SIPA

L'ancien Premier ministre Édouard Philippe a récemment exprimé son inquiétude concernant le vote sur le budget de la Sécurité sociale, encourageant ses partisans à faire preuve de retenue. Lors d'une intervention sur TF1, il a affirmé : « Je ne suis pas un artisan du chaos... Je n'ai jamais voulu voir le gouvernement de Sébastien Lecornu tomber. » Avec le vote crucial qui approche, il est évident que Philippe souhaite éviter une crise politique qui pourrait résulter d'un vote défavorable.

Cette position a soulevé des tensions au sein de la macronie, notamment en raison de précédentes déclarations de Philippe indiquant une possible opposition à certaines mesures budgétaires. La semaine dernière, il avait été reproché à Philippe d'avoir laissé planer un vote négatif face à des choix controversés, tels que la hausse de la Contribution Sociale Généralisée (CSG) sur les revenus du capital, une décision qui affecterait de nombreux Français.

Les 34 députés Horizons, la formation politique de Philippe, pourraient avoir un impact significatif sur le résultat du vote, surtout après qu’ils se soient largement abstenus lors du précédent scrutin portant sur les recettes. Les dirigeants des Républicains (LR) ont également laissé leurs membres libres de choisir entre l'abstention et le vote contre, soulignant l'importance d'un soutien élargi parmi les groupes de gauche, écologistes et Liot pour faire passer le texte.

Philippe a également évoqué la possibilité que le Premier ministre utilise le 49.3 pour faire passer le budget, bien que cela ait été exclu officiellement. Selon lui, le gouvernement doit être en mesure de défendre ses choix devant l'Assemblée nationale, tout en préparant le terrain pour les élections présidentielles de 2027, où il envisage de jouer un rôle central. Dans une interview, il a commenté : « Peut-être que le président choisira de dissoudre l'Assemblée, mais rien de significatif ne se fera avant la prochaine présidentielle. »

Alors que les tensions autour du budget continuent de croître, la scène politique française reste en émoi, entre passion et pragmatisme. Les prochaines décisions de Philippe et de son groupe seront cruciales pour déterminer la direction de l'économie sociale et la stabilité du gouvernement. La mobilisation des électeurs lors des futures élections pourrait également influencer la trajectoire de sa carrière politique.

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