La ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a annoncé le 8 décembre 2025 l'abandon des projets de décrets visant à augmenter les franchises médicales et les participations forfaitaires. Cette décision, qui a surpris de nombreux observateurs, survient après plusieurs mois de discussions sur la nécessité de réduire le déficit de la Sécurité sociale.
Les franchises médicales, actuellement comprises entre 1 et 4 euros, ainsi que les participations forfaitaires, sont plafonnées à 50 euros par an. Initialement, le gouvernement avait prévu de doubler ces montants d'ici 2026. Cependant, face à la montée de l'opposition et à la préoccupation croissante des citoyens concernant leurs frais de santé, l'exécutif a décidé de faire marche arrière. Comme l'a rapporté BFMTV, cette annonce a été faite dans le cadre d'un engagement à maintenir le pouvoir d'achat des Français.
Pour pallier le coup dur que représente cette décision pour les finances publiques, Stéphanie Rist a déposé un amendement visant à réajuster l'Objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam) de 2 à 3 %. Ce relèvement est censé compenser le manque à gagner prévu en raison de l'abandon des décrets. La ministre a précisé : "On serait mieux avec ce budget que sans budget" lors de son interview.
Cette décision a été accueillie avec un mélange de soulagement et de scepticisme par de nombreux acteurs du secteur de la santé. Jean-Pierre Davant, expert en politiques de santé, a déclaré : "Il était essentiel de protéger les patients d'une hausse qui serait inacceptable dans un contexte économique déjà difficile. Cependant, la question de la viabilité budgétaire reste pendante."
Alors que le gouvernement s'apprête à soumettre le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026, cette renoncation pourrait avoir des répercussions importantes sur le financement des soins de santé. Les parlementaires devront se prononcer sur le budget, qui a déjà suscité des débats animés au sein de l'Assemblée nationale.
Dans ce climat, sénateurs et députés sont invités à débattre des implications de cette décision sur les dépenses et l'accès aux soins pour les patients. Cette renoncation, accueillie presque comme une victoire par les défenseurs des droits des patients, met en lumière des enjeux cruciaux pour l'avenir du système de santé français.







