Le budget de la Sécurité sociale a été adopté à l'Assemblée nationale avec un score serré de 247 voix contre 234. Ce vote témoigne d'un paysage politique profondément fragmenté, où les lignes de démarcation habituelles sont brouillées. La majorité présidentielle a voté de manière collective, mais avec des critiques sous-jacentes concernant le texte.
Les groupes Renaissance et MoDem ont exprimé une solidarité conditionnelle, insistant sur la nécessité de préserver les comptes sociaux, malgré une insatisfaction générale. Pierre Cazeneuve, député Renaissance, a déclaré que « ce texte n’est pas le nôtre », soulignant les déficits qui dépassent les projections initiales.
Du côté du Parti socialiste, l'adhésion au vote était un choix stratégique, comme l'a indiqué Boris Vallaud. Celui-ci a fait appel à un sentiment de responsabilité, exprimant le besoin de « préserver le débat parlementaire », tout en rappelant l'opposition au gouvernement de Macron.
A droite, la plupart des députés des Républicains ont préféré s'abstenir, suivant la ligne tracée par Laurent Wauquiez. Les représentants d'Horizons ont également marqué leur absence avec des critiques acerbes. Cyrielle Chatelain, cheffe de file des écologistes, a soutenu que leur abstention visait à « éviter la casse » dans les services publics.
En revanche, le Rassemblement national et La France insoumise ont rejeté le budget de manière catégorique, le qualifiant d’« injuste » et d’« économiquement nuisible ». Hadrien Clouet de LFI a accusé les députés de gauche en faveur du budget d’être complices d'une hausse imminente des coûts de santé.
Ainsi, ce vote est révélateur de la complexité croissante des discussions budgétaires en France, illustrant un besoin urgent de consensus parmi les acteurs politiques. La bataille autour de la Sécurité sociale s'annonce donc comme l'un des enjeux les plus critiques de cette législature.







