Dans une ambiance électrisante, l'Assemblée nationale a validé, mardi 9 décembre, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale avec une marge extrêmement étroite de 13 voix. Ce résultat est perçu comme une première victoire pour le gouvernement dirigé par Sébastien Lecornu, bien que l'approbation du budget de l'État reste en suspens.
« La réforme des retraites, voici qu'elle est suspendue ! », s'est exclamé Boris Vallaud, président des députés PS, alors qu'il annonçait le résultat du vote à 19 heures. Vallaud a souligné le travail acharné de compromis entre les différentes parties en jeu, qualifiant ce processus de véritable illustration du « compromis républicain ». Pour Pierre Cazeneuve, député d’Ensemble pour la République, un bon compromis est tel que « à la fin, personne n'est vraiment content ».
Les tensions entourant le vote mettent en lumière des divisions profondes au sein de l'Assemblée. Les parlementaires du Rassemblement national et des Républicains ont exprimé leurs réserves face à ce budget, tandis que l'opposition continue de critiquer le manque de transparence sur l'utilisation des fonds. À titre d'exemple, Marlene Schiappa, députée de la majorité, a déclaré que « ce budget était nécessaire, mais il doit être amélioré pour refléter les véritables besoins de la population ».
Les experts en économie, comme Thomas Piketty, estiment que la gestion des finances publiques doit être davantage orientée vers la justice sociale, plaidant pour une redistribution plus équitable des ressources. Cette évaluation est renforcée par le rapport de l'Institut des politiques publiques, qui souligne l'importance d'investissements accrus dans la santé et le secteur médico-social.
Alors que les députés se préparent à débattre du budget de l'État, losaüçinui des discussions sur les priorités budgétaires ne fait que commencer. En attendant, ce vote pour la Sécurité sociale pourrait être perçu comme un signe avant-coureur des luttes narratives qui suivront.







