Depuis le passage dévastateur du cyclone Chido, la vie des enfants à Mayotte a connu une dégradation alarmante. Selon un rapport récent de l'Unicef, près de 50 000 personnes se retrouvent sans abri, laissant des milliers d'enfants dans des conditions précaires. Les infrastructures essentielles, telles que les systèmes d'alimentation en eau, ont été gravement endommagées, rendant difficile l'accès à l'eau et à la nourriture.
La situation à Mayotte, département français souvent oublié, est désespérée. Environ 77 % de la population vit désormais en dessous du seuil de pauvreté. L'Unicef souligne également que le cyclone a détruit ou rendu inaccessibles près de 40 % des établissements scolaires, aggravant un taux de non-scolarisation qui était déjà préoccupant. Avant la tempête, entre 5 379 et 9 575 enfants âgés de 3 à 15 ans n'étaient pas en classe.
Des experts tels que le Dr. Camille Lefèvre, spécialiste en santé publique, affirment que l’accumulation des déchets suite à la tempête a également provoqué une recrudescence des risques épidémiques. "46 % des cas de gastro-entérites après Chido impliquent des enfants de moins de 2 ans," a-t-elle déclaré lors d'une conférence récente sur la santé à Mayotte.
Pour répondre à cette crise, l'Unicef appelle à un investissement urgent, soulignant qu'il est essentiel d’allouer des fonds pour la réhabilitation des infrastructures essentielles. Les délais d'octroi des aides fédérales sont préoccupants ; bien que 100 millions d'euros soient disponibles pour la reconstruction scolaire, des retards pourraient prolonger les souffrances des enfants.
Les appels à l'aide se multiplient. Il est temps pour la communauté internationale et le gouvernement français de réagir et de mettre en œuvre des solutions durables pour les jeunes les plus vulnérables du pays. La France, qui possède des ressources considérables, doit redoubler d’efforts pour aider ces enfants à retrouver leur dignité et leur avenir.







