L’affaire Ary Abittan, humoriste à succès, a captivé l’attention du public et des médias depuis les accusations de viol portées contre lui en octobre 2021. Après plus de trois années d'instruction, il a récemment bénéficié d'un non-lieu, une tournure qui a suscité de vives réactions. Brigitte Macron, la Première Dame, a même apporté son soutien à Abittan lors d'un spectacle interrompu par des militantes féministes du collectif #NousToutes.
Les débuts d'une affaire controversée
Les accusations remontent à une soirée de Londres, où une jeune femme de 23 ans a affirmé avoir subi des violences sexuelles à son domicile. L’humoriste avait été placé en garde à vue et mis en examen, tandis que les témoignages et expertises médicales semblaient initialement soutenir la version de la plaignante.
La mise en examen et le soutien médiatique
Ary Abittan, pourtant bien connu pour son humour, a rapidement disparu des radars médiatiques après sa mise en examen. Les juges avaient fondé leur décision sur des éléments troublants, incluant des messages de détresse psychologique de la plaignante et des preuves médicales évoquant des lésions corporelles.
Un revirement juridique inattendu
En juillet 2023, des éléments nouveaux ont conduit à une réévaluation des preuves. De précédentes partenaires ont fait état d’un comportement respectueux de la part d'Abittan, et les juges ont conclu qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour poursuivre l’enquête. Cela a abouti à un non-lieu prononcé en avril 2024, confirmé par la cour d'appel en janvier 2025.
Réactions au verdict
Biens que le non-lieu implique que la justice n'a pas trouvé de preuves suffisantes, il ne s'agit pas d'un acquittement. Les militantes de #NousToutes ont exprimé leur inquiétude face à la possible réintégration médiatique d'Abittan, soulignant que cette décision ne doit pas banaliser l'accusation de viol.
Le rapport du Le Monde et d'autres sources ont mis en lumière la complexité de l'affaire, où le soutien d'une figure publique comme Brigitte Macron fait partie d'un discours plus large sur la lutte contre la violence sexuelle. Dans une interview, une experte en droit pénal a déclaré que "la morale et la justice sont souvent en désaccord, et l'affaire Abittan en est un exemple saisissant".
Malgré le soulagement d'Ary Abittan, le débat continue autour de la perception des victimes et des accusés dans des affaires aussi sensibles. Le chemin vers la justice est loin d'être simple, et cette affaire testament une fracture dans notre société sur la question des violences sexuelles.







