Un projet contesté
Le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2026 a été immédiatement rejeté par le Sénat le 12 décembre. Les sénateurs se sont opposés fermement aux mesures votées par l’Assemblée nationale, entraînant un retour du texte pour un ultime vote prévu mardi. Ce rejet signifie que l’Assemblée a désormais le « dernier mot » sur ce budget, adopté de justesse avec une majorité de treize voix.
Réactions au Sénat
La sénatrice centriste Élisabeth Doineau, rapporteure générale, a souligné que ce PLFSS représente « un échec », arguant qu’il s’agit moins d’un compromis que d’un choix politique qui impose le fardeau de la réduction du déficit sur les seules recettes. Cette déclaration illustre les divergences profondes qui existent entre les deux chambres du Parlement.
Des visions conflictuelles
Le Sénat, majoritairement à droite, a exprimé une vision radicalement différente de celle de l’Assemblée, s'opposant notamment à la suspension de la réforme des retraites, une concession du gouvernement aux Socialistes. Bruno Retailleau, président des Républicains, a même qualifié ce budget de « hold-up fiscal ». En réponse, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a défendu le budget en précisant qu’il ramène le déficit de la Sécu à 19,4 milliards d’euros en 2026, contre 23 milliards en 2025, tout en arguant que ces ajustements n’entraînent pas un surcharge fiscale.
Une pression politique croissante
Les débats se poursuivent alors qu'une pression politique croissante entoure ces discussions. Les experts en finances publiques pointent que cette dynamique pourrait influencer la stabilité des finances sociales en France dans les années à venir. « Il est crucial que cette question soit clarifiée rapidement pour assurer la confiance des citoyens dans notre système de sécurité sociale », a déclaré Jean-Claude Caron, économiste à l’Institut Montaigne.
Ce retournement de situation ne fait que souligner les enjeux cruciaux du vote à venir et l’état tendu des relations entre les deux chambres. La scène politique française est marquée par des débats passionnés, et ce projet de budget pourrait bien être l’épicentre d’une nouvelle phase de tensions à quelques mois des prochaines élections.







