La maire de Paris, Anne Hidalgo, ne poursuivra pas sa carrière à Genève. En effet, le poste tant convoité de directeur du Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies a été attribué à l'ancien président irakien Barham Saleh, comme l'a révélé Le Figaro le 12 décembre dernier.
Depuis plusieurs mois, Hidalgo avait intensifié ses efforts pour obtenir ce rôle, faisant des déplacements à New York pour rencontrer António Guterres, le secrétaire général de l'ONU, et participant à des événements importants au Kenya et en Suisse. Malgré ces démarches, une source au sein du Haut-Commissariat a déclaré à un média que la mairesse n'était "jamais considérée comme une candidate à la hauteur".
Cette décision n'est pas surprenante, surtout dans un contexte où Hidalgo a également été critiquée pour sa gestion de la crise migratoire à Paris. Des opérations d'évacuation de migrants se sont multipliées depuis 2015, avec près de 500 interventions recensées. En novembre dernier, environ 300 migrants, principalement d'Afghanistan et de la Corne de l'Afrique, ont été déplacés des rues de Paris.
Paul Alauzy, porte-parole de Médecins du Monde, a exprimé ses inquiétudes, soulignant que "150 personnes sont restées sans solution", ajoutant que "les conditions de vie demeurent indignes" et que des campements persistent depuis 2022. La situation préoccupe de nombreux acteurs du secteur humanitaire, qui appellent à des solutions plus durables.
En parallèle, le débat sur la gestion des flux migratoires en France continue de s'intensifier, avec des voix critiques appelant à une approche plus humaine et effective. L'échec d'Hidalgo à accéder à un poste influent à l'ONU pourrait remettre en question certaines de ses politiques publiques en tant que maire.







