Le Conseil d’État empêche la chasse aux loups dans les Hautes-Pyrénées

Dans les Hautes-Pyrénées, la préservation du loup face aux éleveurs fait débat.
Le Conseil d’État empêche la chasse aux loups dans les Hautes-Pyrénées
Quatre loups dans les Pyrénées-Orientales (Illustration). LP/ Olivier Boitet

Les tensions entre éleveurs et défenseurs des droits des animaux s'intensifient après la récente décision du Conseil d’État, qui a annulé un arrêté préfectoral autorisant un tir de loups dans les Hautes-Pyrénées. De nombreux éleveurs estiment que l'État ne prend pas en compte l'impact de la prédation sur leurs troupeaux.

Ce jugement, rendu ce vendredi, vise à préserver la population de loups, considérée comme très faible dans ce département, n’en identifiant qu'un seul spécimen mâle jusqu'à présent. L'arrêté, qui avait été validé par le tribunal administratif de Pau en juillet, avait été contesté par l'association Ferus, spécialisée dans la protection des animaux. Le Conseil d’État a également condamné l'État à payer 3 000 euros à cette association pour ses frais de justice.

Cette décision a relancé le débat sur la gestion de cette espèce protégée. Les éleveurs, qui crient « au loup ! », s’alarment de la réalité du terrain, leur montrant un contraste flagrant avec les chiffres avancés par les autorités. En effet, la préfecture d'Auvergne-Rhône-Alpes a récemment estimé le nombre total de loups en France à 1 082, en hausse par rapport à l'année précédente.

À partir du 1er janvier, la réglementation sur la chasse aux loups va évoluer : un éleveur ou un chasseur désigné pourra tuer un loup en cas d'attaque, sans autorisation préalable. Cela a suscité des craintes parmi les défenseurs de la faune sauvage qui craignent que cela mène à une surenchère de tirs et à un déclin supplémentaire de la population lupine, déjà fragilisée.

Les loups, dont la présence est principalement localisée dans les Alpes, s’établissent peu à peu dans d'autres massifs montagneux comme le Massif central, le Jura, les Vosges et les Pyrénées. Cette situation souligne la nécessité de trouver un équilibre entre la protection de la faune sauvage et les besoins des éleveurs, soucieux de la sécurité de leurs animaux.

Les experts s’accordent à dire que les approches de coexistence doivent être privilégiées. Pierre Boitard, spécialiste en écologie, a déclaré : « Une gestion harmonieuse implique des solutions innovantes, telles que des systèmes de protection pour les troupeaux et davantage de dialogue entre les parties prenantes. » La question des loups continuera sans aucun doute à susciter des passions et des controverses, tant au niveau local que national.

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