À l'approche des élections municipales de mars 2026, le monde du sport français s'illustre par l'engagement croissant de plusieurs figures emblématiques. De nombreux sportifs, à la fois présents et anciens, ont décidé de s'impliquer dans la sphère politique, que ce soit en se présentant eux-mêmes ou en soutenant des candidats.
Parmi eux, Jean-Michel Aulas, ancien président de l'Olympique Lyonnais, a annoncé sa candidature à la mairie de Lyon. À 76 ans, il se positionne en tête d'une coalition diverse de centre et de droite, déterminée à reprendre la municipalité au maire écologiste sortant, Grégory Doucet. Selon les sondages, Aulas bénéficie d'une large avance, recueillant jusqu'à 61% des intentions de vote au second tour, un fait qui ne manque pas d'attirer les aveux d'admirateurs comme Karim Benzema, soutenant que son engagement pourrait considérablement faire avancer la ville.
En parallèle, Serge Blanco, figure emblématique du rugby français, a également choisi de se présenter à la mairie de Biarritz, une ville qui lui est chère. Au-delà du sport, cet ancien rugbyman est devenu chef d'entreprise et sa candidature pourrait marquer un tournant dans l'approche politique locale, bien qu'il n'ait pas encore défini de positionnement politique clair.
Dans le sud de la France, le boxeur Sofiane Oumiha, médaillé d'argent aux Jeux Olympiques, a prêté son soutien au maire divers droite de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, qui brigue un nouveau mandat. Ce soutien témoigne d'un désir croissant d'intégrer le sport dans la gestion des affaires locales, et Moudenc n'hésite pas à mettre en avant l'importance du sport dans l'identité de Toulouse.
Mais ces ambitions ne sont pas sans précédent. D'autres figures du sport, comme Jean-Pierre Rivière, ex-président de l'OGC Nice, expriment également leurs préoccupations sur la gestion actuelle de leurs villes respectives, condamnant des administrations perçues comme inefficaces. Rivière pourrait devenir premier adjoint à la mairie de Nice s'il est élu.
Le passage de sportifs vers la politique, bien que souvent inspirant, peut également se heurter à des défis. Mohamed Altrad, président du club de rugby de Montpellier, avait échoué lors de sa candidature en 2020 après avoir obtenu seulement 13% des voix au premier tour. De mêmes figures, tels que Vikash Dhorasoo et Jean-Pierre Bastiat, ont également essuyé des revers dans leurs propres campagnes.
Il est essentiel de se rappeler que l'engagement de sportifs dans la politique locale peut avoir des effets significatifs sur les électeurs, comme l'affirme Julien Étienne, politologue à l'Université de Lyon : "Le sport et la politique sont souvent entrelacés, et une figure populaire comme Aulas peut mobiliser des foules qui ne sont pas habituées à s'intéresser à la politique". Ce mélange de notoriété et de passion pour le service public pourrait apporter un nouveau souffle dans des villes telles que Lyon et Biarritz.
Alors que ces personnalités du sport prennent leur envol vers de nouveaux horizons, la France pourrait bien assister à une mutation fascinante de son paysage politique en 2026.







