Lors de son intervention dans l’émission "La politique s'éclaire" le 20 décembre, Aleksandar Nikolic, porte-parole du Rassemblement national, a fait le bilan de l’échec des négociations de la commission mixte paritaire concernant le budget 2026. Ce blocage va contraindre le ministre Sébastien Lecornu à solliciter une loi spéciale, tout en réunissant les chefs de parti le 22 décembre pour des discussions cruciales.
Pour Nikolic, la responsabilité de cette impasse revient essentiellement au président de la République, qui aurait dû provoquer des élections anticipées. "La situation actuelle est insupportable", affirme-t-il, soulignant que l'absence de décisions claires mène le pays vers une crise économique sans précédent. Il a également critiqué la position des partis traditionnels qui semblent plus préoccupés par leur maintien au pouvoir que par l'avenir de la France, qui se trouve, selon ses dires, sur la voie d’une faillite généralisée.
Les chiffres sont préoccupants, avec une dette atteignant 117% du PIB, en hausse par rapport aux 113% observés en début d'année. Nikolic argue que cette trajectoire n’est pas tenable, d'autant plus que les partis tels que Les Républicains et le Parti socialiste refusent d'envisager un retour aux urnes. "La catastrophe économique est imminente si on persiste à augmenter les prélèvements fiscaux et les dépenses publiques" déclare-t-il, en ajoutant que la France a l'une des pires trajectoires économiques des pays de l'OCDE.
En ce qui concerne la responsabilité de la droite sénatoriale, Nikolic pointe du doigt leur vote en faveur de l’augmentation des impôts, y compris sur les mutuelles de santé. "Des millions de Français vont devoir acquitter des frais de santé accrus, tandis que d’autres, en situation irrégulière, bénéficient d’un système de santé gratuit", souligne-t-il. Dans ce contexte, le porte-parole du Rassemblement national refuse toute acceptation d’un budget qui n’offre pas de réelles solutions.
Cependant, en dépit des menaces de blocage des investissements publics et des dotations étatiques, Nikolic rassure : "Les fonctionnaires seront payés, et les prélèvements fiscaux seront maintenus". Il critique sévèrement le manque d’actions concrètes pour résoudre les problèmes structurels qui pèsent sur l'économie, appelant à un changement radical dans la gestion des finances publiques françaises.
Cette crise budgétaire rappelle à tous l’urgence d'une réforme profonde. Les propos de Nikolic trouvent un écho dans plusieurs médias, notamment Le Monde, qui souligne la nécessité d’un débat national sur l’avenir économique de la France. Les experts s'accordent sur le fait que des choix stratégiques doivent être réalisés pour éviter une détérioration douloureuse des finances publiques.







