Dans une petite commune de l’Orne, la révélation d’accusations graves à l'encontre d’un homme de 57 ans, premier adjoint au maire, a provoqué une onde de choc. Cet élu, en fonction depuis près de vingt ans, est soupçonné d'avoir commis des agressions sexuelles sur neuf mineurs, des faits qui auraient eu lieu sur une période allant de 1984 à 2024.
Selon les déclarations faites par Christophe Bogliolo, procureur de la République d’Argentan, l’affaire a pris une tournure inquiétante en septembre 2024, lorsqu'un homme de 28 ans a révélé à son entourage avoir été victime d’agressions par l’élu, qu'il considérait comme un oncle. Ces actes se seraient produits lors de week-ends en famille et vacances, dans des lieux où le suspect cohabitait avec une proche.
Après le dépôt de plainte, une enquête a été mise en place en octobre 2024, révélant une triste réalité : outre le jeune homme, neuf victimes âgées de 6 à 17 ans ont été identifiées. Toutes auraient été proches du mis en cause, renforçant le caractère tragique de cette affaire, comme le rapporte Ouest-France.
Des faits étalés sur quatre décennies
Les enquêteurs ont découvert que l’éventail des victimes comprend de jeunes garçons, ainsi qu'une fillette, plusieurs étant des neveux de l’élu. Bien connu dans sa communauté, le suspect a également occupé des fonctions publiques, notamment en tant que président du comité des fêtes et employé de la voirie.
Peu après qu'il ait été informé des accusations via un courrier de proches des victimes, l’élu a démissionné de son poste d’adjoint, mais demeure assis au conseil municipal. Il maintient son innocence, déclarant : « Ce sont des histoires de famille… » face à l’ampleur des faits qui émergent.
Actuellement sous contrôle judiciaire, il a l'interdiction de contacter les victimes et doit suivre un traitement. Certains experts en criminologie soulignent l’importance de la sensibilisation à ces questions, affirmant que ce type de délit est souvent plus répandu qu’il n’y paraît.
En attendant son procès prévu pour le 7 avril 2026, le climat dans la commune reste tendu, et de nombreux habitants se demandent comment un tel phénomène a pu se cacher si longtemps parmi eux. La découverte de ces abus a suscité un dialogue local sur la protection des jeunes et la nécessité de prévenir de futures dérives, incitant chacun à s’interroger sur le rôle de la communauté dans la détection de tels comportements.







