À quelques jours d’une adoption cruciale, le Parlement français est en émoi, se préparant à valider une « loi spéciale ». Celle-ci a pour but de garantir le financement temporaire de l'État et des administrations, suite à des négociations budgétaires qui ont échoué entre les différentes forces politiques.
Les commissions des Finances de l’Assemblée nationale et du Sénat ont déjà organisé des auditions pour lundi et mardi prochains, impliquant le ministre de l'Économie, Roland Lescure. Cette vitesse d'action suggère une volonté de résoudre rapidement cette impasse, comme le souligne l'Agence France-Presse (AFP).
Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, face à la difficulté de négocier un compromis parlementaire, n'a pas confirmé l'utilisation de cette loi comme échappatoire pour éviter un « shutdown » à la française. Ce nouveau texte, qui pourrait permettre d’engager des dépenses en s’appuyant sur le budget précédent, place le gouvernement dans une position délicate, après un échec retentissant des discussions budgétaires.
À cet effet, des concertations ont été initiées dimanche avec les leaders des groupes parlementaires tels que Renaissance et Horizons. « Je vais réunir les principaux responsables politiques pour trouver une solution protectrice pour les Français », a déclaré Lecornu, faisant allusion aux défis qui se présentent.
Au-delà de la solution immédiate offerte par cette loi spéciale, le gouvernement doit rapidement envisager les prochaines étapes pour éviter de nouveaux blocages. Le calendrier est serré : un conseil des ministres exceptionnel est prévu pour lundi en fin de journée, accompagné d’une série de débats qui s’enchaîneront à l’Assemblée nationale.
Les experts s'interrogent déjà sur l'impact de cette approche, certains soulignant que le recours à des techniques comme l’article 49.3 pour faire passer le budget plus facilement pourrait être une option, surtout pour un budget jugé « responsable » par la droite. Bruno Retailleau, président des Républicains, a exprimé son soutien à cette démarche, appelant le gouvernement à se montrer audacieux dans la gestion des finances publiques.
En somme, alors que le gouvernement s'apprête à naviguer dans ces eaux tumultueuses, la collaboration entre différentes factions politiques sera déterminante pour assurer la continuité des services publics et l'engagement des dépenses prévues.







