Les boîtes à colis suscitent le courroux des commerçants et élus

Des maires s'insurgent contre la prolifération des casiers de livraison dans leurs communes.
Les boîtes à colis suscitent le courroux des commerçants et élus
Un locker Mondial Relay situé au Crous, rue Lesage, à Rennes. | THOMAS BRÉGARDIS / OUEST-FRANCE

Au cœur de la discorde, les casiers de livraison automatiques, ou lockers, s'installent rapidement dans de nombreuses communes françaises, suscitant l'ire des commerçants et des maires. À l'approche des fêtes de fin d'année, le volume de colis à livrer augmente inexorablement, laissant les acteurs du commerce traditionnel face à une concurrence qu'ils jugent déloyale.

Selon une étude de Geopost, le volume des livraisons devrait encore augmenter de 9 % en 2025, après une hausse de 80 % l'année précédente. Ce phénomène est alimenté par une tendance croissante des consommateurs à privilégier des solutions pratiques et accessibles 24 heures sur 24. Jérôme Libeskind, expert en logistique, souligne sur Ouest-France que ces casiers fleurissent, allant des parkings aux gares, de la ville à la campagne.

Les grands acteurs comme Chronopost et Amazon prévoient respectivement des installations de 6 000 et 5 000 consignes, transformant le paysage urbain avec des dispositifs aux couleurs vives de leurs marques. Cependant, des casiers sont installés sans aucune concertation préalable avec les autorités locales, comme cela s'est produit à Épinal où un casier a été placé près d'un monument historique, rendant furieux les élus.

Les préoccupations des riverains se concentrent non seulement sur l'esthétique, mais également sur des nuisances sonores, les véhicules de livraison créant des désagréments dans des zones principalement résidentielles. La mairie d'Orvault, où un casier a été installé dans un jardin privé, a fait part de son opposition, se déclarant "mise devant le fait accompli".

Alors que la réglementation est encore floue, certains élus, comme Bastien Coriton, envisagent de légiférer. "Nous ne pouvons pas laisser ces installations se multiplier sans contrôle", a-t-il affirmé, mettant en avant la nécessité d'un cadre juridique pour réguler l’implantation de ces dispositifs. D'autres sources évoquent une proposition de loi mise en avant par la députée Mélanie Thomin, visant à combler ce vide juridique afin de protéger les commerces locaux.

La bataille entre les opérateurs de lockers et les élus ne fait que commencer. Chaque acteur a un rôle à jouer pour trouver un équilibre entre commodité pour les consommateurs et protection des commerces traditionnels.

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