Le 17 décembre 2025, au tribunal judiciaire de Caen, un jeune homme de 25 ans a été condamné à deux ans de prison pour des actes de violence envers son ancienne compagne, avec qui il a eu une fille. Les faits sont survenus dans un contexte particulièrement tragique, lorsque, après avoir agressé son ex-conjointe, il a tenté de s’immoler par le feu le 4 novembre dernier.
Ce jour-là, l'homme a été grièvement blessé par des brûlures au troisième degré et a d'abord été traité à l'hôpital Saint-Louis à Paris, avant de quitter son centre de réhabilitation en Seine-et-Marne pour retourner à Caen, où il a été arrêté le 14 décembre. Les circonstances entourant son retour soulèvent des questions sur le suivi post-traumatique des victimes de violences conjugales, un problème que de nombreux spécialistes de la santé mentale, comme le Dr. Lucie Martin, soulignent comme étant crucial.
« On ne peut ignorer le désespoir qui pousse certains à des actes aussi extrêmes », explique le Dr. Martin. « Cela démontre qu'il est essentiel de mettre en place un soutien psychologique adéquat pour ces individus, qui, malgré leurs actes, sont souvent eux-mêmes en souffrance. »
Les violences conjugales restent un fléau en France, comme le rappelle régulièrement le collectif « Ni putes ni soumises », qui plaide pour une plus grande sensibilisation et des actions concrètes contre ce phénomène. En 2021, près de 230 000 femmes ont déclaré avoir été victimes de violences physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire ou ex-partenaire
Cette affaire rappelle l'importance d'agir tant pour protéger les victimes que pour traiter les auteurs de violences. Les tribunaux, comme l'affirme la juge au tribunal, sont là pour faire respecter la loi, mais il est tout aussi vital de mettre en place des programmes de réhabilitation pour ceux qui peuvent encore changer.







