Une centaine d'agriculteurs se sont réunis ce vendredi 19 décembre à Alençon pour faire entendre leur voix face aux difficultés croissantes du secteur. Valérie Preel, porte-parole de la Coordination rurale de l'Orne et éleveuse, a exprimé le "ras-le-bol général du monde agricole" face aux ravages causés par des maladies comme la dermatose nodulaire et la tuberculose bovine.
Les agriculteurs sont convenus de mener une opération escargot sur l'A28 pour marquer leur mécontentement. Leur rassemblement sur le rond-point de l'aire de la Dentelle a débuté à 11h, et dès 12h30, les tracteurs ont commencé à ralentir la circulation, témoignant ainsi de l'urgence de leur message.
Ce mouvement de protestation fait écho aux nombreuses crises qui touchent l'agriculture française ces dernières années. Un rapport du Ministère de l'Agriculture souligne que plus de 30 % des éleveurs du pays subissent des pertes économiques dues à la propagation de ces maladies (source : Ministère de l'Agriculture).
Des experts du secteur, tels que Jean-Claude Giraud, vétérinaire et consultant en élevage, ont alerté sur l'importance de renforcer le soutien à ces agriculteurs. "Le gouvernement doit agir rapidement pour éviter un effondrement de la filière. Les agriculteurs sont à bout de nerfs et ont besoin de solutions concrètes et rapides", a-t-il affirmé.
La manifestation d'Alençon s'inscrit dans un contexte plus large de mobilisation des agriculteurs à travers toute la France, avec des blocages signalés dans d'autres régions. Ce climat de tension révèle la nécessité d'un dialogue plus serein entre les autorités et le secteur agricole, pour aborder les défis souvent ignorés par les instances politiques.







