Le député de La France insoumise, Aymeric Caron, a récemment lancé une proposition audacieuse pour la régulation des journalistes en France. Dans une interview accordée à Le Média, il a évoqué la nécessité d'établir un conseil déontologique dont le rôle serait de sanctionner certains journalistes en leur retirant leur carte de presse.
Cette déclaration survient dans un contexte où les accusations de diffusion de fausses informations se multiplient, et Caron estime qu'il est inacceptable que certains médias continuent d'exister après avoir été pris en flagrant délit de fake news. "Il y a des journalistes qui n'en sont pas vraiment," a-t-il précisé, insinuant que la légitimité de certains acteurs médiatiques doit être remise en question.
La suggestion du député a suscité des réactions variées. Mourad Guichard, l'intervieweur, a exprimé son accord, soulignant l’importance d'établir un cadre éthique pour prévenir les abus dans le journalisme. Toutefois, cette proposition soulève des interrogations profondes sur la liberté de la presse. Des experts en médias, comme la sociologue Marie-Ange Schiltz, s'inquiètent des implications d'une telle régulation, craignant qu'elle ne serve à faire taire les voix critiques.
En pointant spécifiquement la chaîne CNews comme un exemple de médias coutumiers des dérives, Caron a déjà stigmatisa ce canal pour son traitement des sujets liés à l'islam et à la race. Il avait précédemment déclaré : "Il y a une chaîne qui est entièrement consacrée au racisme islamophobe, c'est CNews". Ce type d'affirmation provoque des débats passionnés sur la responsabilité des médias en matière de discours public.
La régulation des médias est sans doute une question délicate, et l'idée d'un conseil déontologique pourrait créer des tensions entre la protection de l'intégrité journalisme et la liberté d'expression. Les appels à une telle régulation doivent être examinés avec précaution, afin d'éviter des dérives pouvant nuire à l'indépendance de la presse en France.







