La fermeture de la fonderie Sonofoque, survenue le 31 juillet 2003, a marqué la fin d'une époque pour Flers, dans l’Orne. Après des années d'activités prolifiques dans la production de plaques d'égout, cette usine emblématique a laissé derrière elle un site désormais devenu sinistré.
Après la fermeture, le site a été laissé à l'abandon pendant plusieurs années, mais récemment, les autorités locales, sous l'impulsion de la Communauté d'Agglomération de Flers (CAPF) et son président Yves Goasdoué, ont commencé à se concentrer sur sa réhabilitation. Toutefois, les défis ne manquent pas : la dépollution des lieux, productrice de pollution industrielle, nécessiterait près d'un million d’euros, une somme que la municipalité hésitait à investir.
Finalement, la CAPF a acquis les actifs de la Sonofoque pour la modique somme d’1 euro et a pris la responsabilité de gérer la dépollution et le démantèlement des installations. Le coût total de l’opération, s’élevant à 1 060 004 euros, a été inscrit dans le budget 2005, avec un partenariat financier établi avec la Région Basse-Normandie et l’Établissement foncier de Normandie.
La situation rappelle un phénomène très présent dans l’actualité française, où des projets de réhabilitation de friches industrielles soulèvent d'importantes questions environnementales et économiques. Comme l’a souligné un expert en urbanisme, « la réhabilitation de ces sites est essentielle non seulement pour l'écosystème local mais aussi pour redynamiser l'économie et attirer de nouveaux investissements. »
Des projets ont été envisagés pour redonner vie au site, notamment des espaces verts et des infrastructures publiques, mais le chemin reste semé d’embûches. Les promesses d’une transformation durable et respectueuse de l’environnement restent à confirmer alors que les préoccupations des riverains demeurent. Dans cette perspective, les acteurs locaux doivent concilier développement économique et préservation de la santé publique.
Face à cette complexité, l’histoire de la Sonofoque n'est pas uniquement celle d'une fermeture, mais symbolise aussi un désir collectif de renaissance face aux défis environnementaux contemporains.







