Le 4 décembre 2025, l'Arcom a officiellement transmis un rapport à la Commission européenne, abordant le sujet préoccupant de la tendance virale ‘Skinnytok’ sur TikTok. Cette tendance, qui encourage une idéologie de maigreur extrême, a attiré l'attention des autorités françaises après qu'une série d'articles de presse a mis en lumière ses ramifications néfastes.
Identifiée pour la première fois en avril 2025, ‘Skinnytok’ a engendré plus de 5 500 publications en seulement un mois, attirant l'intérêt de plus de 3 000 créateurs de contenu qui ont généré près de 100 millions de vues, selon des chiffres rapportés par Midi Libre. L’Arcom souligne que les contenus associés défendent des pratiques alimentaires extrêmes, telles que l'idée de « ne pas manger, faire plus de sport », tout cela sous couvert d'adopter un mode de vie “sain”.
Comme le note l’Arcom, ces publications engendrent une culture de comparaison corporelle malsaine, notamment parmi les adolescentes. 'Les plus jeunes sont particulièrement vulnérables, ce qui en fait un problème de santé publique', avertit le régulateur. De plus, les jeunes utilisateurs représentent 16 % de l'audience de TikTok, consacrant en moyenne plus de 28 heures par mois à naviguer sur la plateforme.
TikTok a réagi face à ces critiques en imposant un blocage du terme ‘Skinnytok’. Néanmoins, l'Arcom indique qu'il existe des failles dans cet effort, comme le contournement du blocage par des mots similaires. Cela soulève des questions sur l’efficacité réelle des mesures mises en place par la plateforme.
Il a fallu la mobilisation citoyenne via une pétition et l'intervention des autorités pour que TikTok prenne des actions concrètes, comme l'indique un rapport parlementaire. Alors que TikTok prétend avoir des règles strictes contre le body shaming et les comportements autodestructeurs, beaucoup estiment que ces efforts ne sont pas suffisants. Des experts en santé mentale, comme le Dr Marie Dupont, expriment leur préoccupation quant à l'impact psychologique de telles tendances sur les jeunes. 'De telles pratiques alimentaires peuvent entraîner des troubles graves, y compris des troubles de l'alimentation', affirme-t-elle.
En conclusion, bien que TikTok ait fait quelques progrès dans sa gestion de contenu, le spectre de la tendance ‘Skinnytok’ montre qu'il reste encore du chemin à parcourir pour protéger efficacement les jeunes utilisateurs de la plateforme.







