En 2023, la France se distinguait en consacrant 31,7% de son PIB aux dépenses sociales, représentant ainsi un montant impressionnant de 888 milliards d'euros, selon un rapport de la Drees. Ce pourcentage fait de la France le pays européen avec les dépenses sociales les plus élevées, devant la Finlande (31,1%) et l'Autriche (30%). À titre de comparaison, ce chiffre était de 28,9% il y a quinze ans, soulignant une progression constante des enveloppes budgétaires dédiées à la santé, aux retraites et à d'autres aides sociales.
Cependant, la dynamique pourrait être en train de changer. Ainsi, la Drees a alerté sur le fait que « selon les premières estimations, la Finlande pourrait surpasser la France en matière de dépenses sociales en part de PIB dès 2024 ». En effet, la Finlande a connu une augmentation de 6,6 points, tandis que d'autres pays comme la Lettonie et la Bulgarie affichent également des hausses marquées, plaçant la France loin des premières places de ce classement.
La pression démographique due au vieillissement des populations, couplée aux crises financières et sociales récentes, a favorisé une hausse générale des dépenses sociales au sein de l'Union européenne, qui sont passées de 2.700 milliards d'euros à 4.600 milliards en quinze ans, représentant aujourd'hui 27,2% du PIB européen. Cette expansion n'est pas seulement attribuée à la France. Les politiques mises en place dans des pays comme la Hongrie ou Malte montrent des approches variées, avec pour effet des taux de pauvreté souvent à la hausse chez les personnes âgées.
Il est essentiel de noter que, tandis que certains pays ont réussi à tempérer leurs dépenses sociales, la France continue d'augmenter ses budgets. En 2023, elle a alloué 14,3% de son PIB aux risques liés à la vieillesse et 9,5% à la santé, plaçant à nouveau le pays en tête des classements négatifs pour les dépenses liées à l'emploi et à la pauvreté. D'un autre côté, des pays comme le Danemark ont réussi à réduire leurs dépenses de retraite tout en maintenant des taux de pauvreté plus faibles chez les plus de 65 ans.
Il est clair que l'approche française en matière de dépenses sociales fait l'objet de débats intenses. Alors que certains experts saluent la générosité du système français, d'autres pointent du doigt l'insoutenabilité à long terme de ces dépenses accrues. Les discussions sur la réforme des retraites, les allocations familiales et les aides sociales occupent le devant de la scène politique, comme le souligne le site BFMTV. Il est donc primordial d'observer l'évolution de ces dépenses dans les années à venir et les choix politiques qui en découleront.







