Sébastien Lecornu a exprimé sa satisfaction à l’Assemblée nationale suite à l’adoption du budget de la Sécurité sociale en nouvelle lecture, un événement marquant car c'est la première fois depuis 2022 qu’un tel projet passe sans recourir à l’article 49.3.
"C'est le fruit d'un débat rigoureux et d'une majorité de responsabilité", a déclaré Lecornu, insistant sur la nécessité de compromis pour servir l’intérêt collectif.
Il a noté que les trois volets du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026 ont été adoptés librement, ce qui représente une avancée significative dans le paysage politique actuel, où les tensions restent palpables. Le chef du gouvernement a remercié les députés qui, parfois en désaccord avec leurs propres convictions, ont néanmoins soutenu le texte.
Cette adoption intervient dans un contexte où les députés Horizons ont majoritairement choisi de s'abstenir, en raison de désaccords concernant la suspension de la réforme des retraites, tandis que les Républicains ont affiché des positions partagées. Lecornu a également fait l'éloge des membres de l'opposition qui ont compris que le pouvoir législatif exige désormais davantage de dialogue.
Il a souligné que l'abandon du 49.3 offre une nouvelle occasion aux députés d’exercer pleinement leur rôle de législateur, ce qui peut enrichir la démocratie représentative, comme l'a affirmé François Bayrou dans une récente interview.
Toutefois, Lecornu a déploré que certaines formations, notamment le Rassemblement national et La France insoumise, privilégient une opposition systématique au lieu d'opter pour la coopération.
"Ils se présentent comme les porte-voix du peuple, mais préfèrent démolir les avancées collectives plutôt que d'admettre des progrès qu'ils n'ont pas fomentés", a-t-il déclaré, laissant entendre que le jugement du public sera inévitable.
Alors que le processus budgétaire se poursuit, Lecornu a déjà averti que l’adoption du budget de l’État représentera un véritable défi, potentiellement plus ardu que les semaines passées. Il a affirmé que la priorité du gouvernement demeurera l’intérêt général, insistant sur la nécessité de décisions concrètes pour répondre aux attentes des Français, fatigués par l’instabilité politique.
"Les citoyens désirent des avancées, des choix clairs, et un engagement en faveur de leur protection", a-t-il conclu.







