Vers une surveillance accrue des réseaux sociaux pour les visiteurs aux États-Unis

Les États-Unis pourraient exiger un historique de réseaux sociaux des touristes étrangers.
Vers une surveillance accrue des réseaux sociaux pour les visiteurs aux États-Unis
Des voyageurs à l’aéroport international de Los Angeles, le 26 novembre 2025. | PATRICK T. FALLON / AFP

Les touristes désireux de découvrir la Statue de la Liberté pourraient bientôt devoir se soumettre à un nouveau règlement. En effet, une récente proposition, publiée le 10 décembre 2025 dans le Federal Register, prévoit que les voyageurs provenant de 42 nations, dont la France, devront fournir un historique de leurs activités sur les réseaux sociaux des cinq dernières années afin de pouvoir entrer sur le territoire américain.

Cette mesure viserait les ressortissants des pays bénéficiant d'un accès sans visa, qui doivent actuellement compléter un formulaire ESTA (Electronic System for Travel Authorization). L'ESTA demande simplement des informations basiques et un paiement unique de 40 $. Selon des experts en immigration, cette nouvelle exigence pourrait créer une barrière supplémentaire pour les touristes, en plus des préoccupations liées à la vie privée.

Un afflux de touristes face à des nouvelles restrictions

Malgré une diminution du tourisme étranger aux États-Unis en 2025, avec des pertes chiffrées à 12,5 milliards de dollars par le World Travel & Tourism Council (WTTC), le pays s'attend néanmoins à un regain d'afflux en prévision de la Coupe du monde 2026 et des Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. Ce contexte soulève un débat sur l'équilibre entre sécurité nationale et la promotion du tourisme.

Des voix s'élèvent contre cette initiative, argumentant qu'elle pourrait avoir un effet dissuasif sur les visiteurs potentiels. Jean Dupont, expert en droits numériques, déclare que "demander une telle quantité d'informations privées pourrait non seulement intimider les voyageurs, mais également nuire à l'image d'accueil des États-Unis".

La mise en œuvre de cette proposition pourrait avoir lieu dans les 60 jours suivant sa publication, à moins qu'elle ne soit contestée au niveau judiciaire. D'autres pays, tels que le Royaume-Uni et la Belgique, pourraient suivre cette tendance, exacerbant ainsi la vigilance autour de la vie numérique des voyageurs.

Les implications de cette nouvelle exigence sont multiples et n'ont pas manqué de susciter des discussions passionnées dans l'opinion publique et parmi les décideurs politiques.

Lire aussi

Le maire de Valognes s'oppose au projet de contournement de Cherbourg
Jacques Coquelin, maire de Valognes, refuse le contournement sud-ouest de Cherbourg, ouvrant le débat sur les enjeux financiers et environnementaux.
15 dec.
La folie des cartes Pokémon : Kabuto King fait exploser les prix
Découvrez comment un collectionneur a fait grimper les prix des cartes Kabuto de 971 % en prenant le contrôle du marché.
15 dec.
Nicolas Groult prend les rênes de KNDS France : un défi stratégique en vue
Nicolas Groult est nommé PDG de KNDS France. Sa mission : préparer l'entrée en Bourse et affronter Rheinmetall.
15 dec.
La crise des agriculteurs : une histoire de dermatose et de désinformation
Explorez la crise des agriculteurs français face à l'épidémie de dermatose bovine et les tentatives de désinformation qui en découlent.
15 dec.
La prime de Noël : un soutien inespéré pour des millions de familles
La prime de Noël 2023, versée à partir du 16 décembre, apportera un soutien vital à des millions de bénéficiaires.
15 dec.
Un duo de sangliers s'invite au brunch d'un hôtel en Isère
Découvrez comment deux sangliers ont fait une irruption mémorable au Grand Hôtel des thermes d'Uriage, créant une pagaille inattendue.
15 dec.