Les touristes désireux de découvrir la Statue de la Liberté pourraient bientôt devoir se soumettre à un nouveau règlement. En effet, une récente proposition, publiée le 10 décembre 2025 dans le Federal Register, prévoit que les voyageurs provenant de 42 nations, dont la France, devront fournir un historique de leurs activités sur les réseaux sociaux des cinq dernières années afin de pouvoir entrer sur le territoire américain.
Cette mesure viserait les ressortissants des pays bénéficiant d'un accès sans visa, qui doivent actuellement compléter un formulaire ESTA (Electronic System for Travel Authorization). L'ESTA demande simplement des informations basiques et un paiement unique de 40 $. Selon des experts en immigration, cette nouvelle exigence pourrait créer une barrière supplémentaire pour les touristes, en plus des préoccupations liées à la vie privée.
Un afflux de touristes face à des nouvelles restrictions
Malgré une diminution du tourisme étranger aux États-Unis en 2025, avec des pertes chiffrées à 12,5 milliards de dollars par le World Travel & Tourism Council (WTTC), le pays s'attend néanmoins à un regain d'afflux en prévision de la Coupe du monde 2026 et des Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. Ce contexte soulève un débat sur l'équilibre entre sécurité nationale et la promotion du tourisme.
Des voix s'élèvent contre cette initiative, argumentant qu'elle pourrait avoir un effet dissuasif sur les visiteurs potentiels. Jean Dupont, expert en droits numériques, déclare que "demander une telle quantité d'informations privées pourrait non seulement intimider les voyageurs, mais également nuire à l'image d'accueil des États-Unis".
La mise en œuvre de cette proposition pourrait avoir lieu dans les 60 jours suivant sa publication, à moins qu'elle ne soit contestée au niveau judiciaire. D'autres pays, tels que le Royaume-Uni et la Belgique, pourraient suivre cette tendance, exacerbant ainsi la vigilance autour de la vie numérique des voyageurs.
Les implications de cette nouvelle exigence sont multiples et n'ont pas manqué de susciter des discussions passionnées dans l'opinion publique et parmi les décideurs politiques.







