Dans un contexte de tensions persistantes, Khaled Mechaal, ancien dirigeant du Hamas, a révélé que son organisation est prête à « geler » son armement en échange d'une trêve durable à Gaza. Lors d’un entretien accordé à la chaîne Al Jazeera, il a affirmé discuter de cette option avec des médiateurs, tout en déclaraant que le désarmement total reste « inacceptable pour la résistance palestinienne ».
Mechaal a indiqué que cette proposition pourrait s'inscrire dans une approche pragmatique des États-Unis et pourrait potentiellement être acceptée par l'administration américaine actuelle. Il s'est également montré favorable à l'idée d'un déploiement d'une force internationale à la frontière entre Gaza et Israël, tout en refusant qu'elle opère à l'intérieur des zones palestiniennes, qu'il considère comme une forme d'occupation.
La demande du Hamas survient alors qu'Israël prévoit une phase supplémentaire de son plan de paix, qui comprend un retrait de ses troupes en échange de la libération d'otages. De nombreux analystes soulignent cependant que le chemin vers la paix reste semé d'embûches. Selon Jean-Pierre Filiu, expert en affaires moyen-orientales, « le gel des armes pourrait permettre un dialogue constructif, mais il nécessite la confiance entre les parties ».
Enfin, alors que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou exprime sa volonté de passer à cette nouvelle phase rapidement, Mechaal insiste sur l'importance de garantir la sécurité par le biais de médiateurs arabes et islamiques, déclarant que « le danger vient de l’entité sioniste ». Ce climat de méfiance souligne la complexité du dialogue de paix qui reste à établir en Palestine.







