À partir du 14 janvier 2026, le château de Versailles et le musée du Louvre appliqueront une augmentation des tarifs d'entrée pour les visiteurs non-Européens. Pour le château, l'entrée passera de 32 à 35 euros, représentant une hausse de 10%. Au Louvre, le tarif connaîtra une hausse bien plus significative, passant de 22 à 32 euros, soit 45% d'augmentation. Cette décision a été prise à l'initiative du ministère de la Culture, soulignant la nécessité de trouver des financements pour la préservation de ces trésors nationaux.
Rachida Dati, ancienne ministre de la Justice, a exprimé que « les Français ne doivent pas prendre en charge l'entièreté du financement de leur patrimoine ». Une position qui a suscité une réflexion sur ce nouveau modèle économique, créé en réponse à l'afflux massif du tourisme de masse. Selon certains, ce phénomène a des conséquences personnelles mais également environnementales, transformant les lieux historiques en simples attractions touristiques.
Élisabeth Lévy, journaliste au Figaro, souligne que ces tarifs différenciés visent à rediriger une partie de l'afflux de touristes et à protéger le patrimoine. Pour elle, « le tourisme de masse est le fléau de notre temps », incitant à une réflexion plus profonde sur notre rapport à la culture et à l'accessibilité.
En revanche, de nombreux critiques s'interrogent sur la légitimité de cette mesure, la qualifiant même de « discrimination » envers les visiteurs venant des pays du Sud. Une opinion partagée par certains experts en sociologie culturelle qui estiment que la culture doit rester un droit accessible à tous, indépendamment de la nationalité. Toutefois, il est également reconnu que la préservation des monuments historiques nécessite une attention particulière et des ressources financières conséquentes.
Les arguments en faveur de ces augmentations font débat parmi les acteurs du secteur culturel. Certains affirment qu'une telle stratégie pourrait guider les flux touristiques vers des périodes moins saturées ou encourager un tourisme responsable. Les préoccupations concernant l'entretien des sites et la nécessité d'un équilibre entre préservation et accessibilité sont de plus en plus pressantes dans les discussions autour de la culture en France.







