La Suisse, initialement engagée à acquérir 36 avions de chasse F-35, doit faire face à des coûts bien plus élevés que prévu, obligeant le gouvernement à réduire ses ambitions. Dans un communiqué diffusé le 12 décembre, les autorités suisses ont expliqué que les surcoûts présentés par les États-Unis rendraient impossible le maintien du nombre initial d'appareils.
En effet, les coûts additionnels s'élèvent entre 650 millions et 1,3 milliard de francs suisses (soit 696 millions à 1,39 milliard d'euros), en partie à cause de l'inflation et de l’augmentation des prix des matières premières. Cela a conduit le gouvernement à ordonner au ministère de la Défense d'acheter autant de F-35A que le permet le budget de 6 milliards de francs, approuvé avec justesse par la population.
Les autorités avaient précédemment affirmé que le choix du F-35 était motivé par un coût d'achat compétitif par rapport à d'autres modèles comme le Rafale ou l’Eurofighter. Pourtant, cette annonce remet en question les promesses faites concernant le prix fixe de l'avion, un engagement que Washington n’a pas su respecter.
Cette situation suscite des inquiétudes parmi les experts militaires et les citoyens. Pour Pierre Dubois, analyste en défense, « ces ailleurs ces surcoûts compromettront la capacité de la Suisse à moderniser ses forces armées comme escompté ». De plus, un sondage récent révèle que la majorité de la population est désormais opposée à cet achat, incitant ainsi le gouvernement à reconsidérer ses priorités.
Alors que les avions F/A-18 actuels approchent de la fin de leur cycle de vie vers 2030, la nécessité d'une flotte moderne reste pressante, mais les contraintes budgétaires imposent une réflexion approfondie sur l'avenir de l'aviation militaire suisse.
Cela soulève des questions essentielles : la Suisse doit-elle se tourner vers d'autres options pour garantir sa souveraineté aérienne, ou peut-elle espérer un ajustement des coûts sur le long terme?







