Inauguré récemment à Paris, le centre Asterya représente une avancée significative dans la prise en charge des enfants confiés à l'Aide sociale à l'enfance (ASE). Chaque jour, une trentaine d’enfants bénéficient de services adaptés qui allient santé et bien-être à travers des techniques novatrices comme l'art-thérapie et la médiation animale.
Dans la salle de consultation appelée « Paon », le psychologue Sacha Amsellem raconte son expérience avec un adolescent de 12 ans. Au départ réticent à l’idée de rencontrer des soignants, il a finalement accepté de s'engager après un moment de jeu, témoignant ainsi de l'efficacité des approches non conventionnelles employées à Asterya. « La clé est de créer un environnement sûr et ludique pour ces jeunes, souvent marqués par des expériences difficiles », explique Amsellem.
Le centre, né de l'initiative du Dr Céline Gréco, cheffe dans un service de douleur et médecine palliative à l'hôpital Necker, a pour but de redresser le manque de prise en charge médicale pour ces jeunes en situation vulnérable. Gréco, elle-même ancienne enfant placée, a fondé l'association Impactes pour favoriser l'accès à la santé, l'éducation et la culture pour les jeunes sous protection. « Chaque enfant mérite d'être écouté et soutenu dans son parcours », déclare-t-elle.
Le partenariat avec les Hôpitaux de Paris (AP-HP) rend possible cette ambition, soulignant l'importance de l'interdisciplinarité dans la santé de l'enfant. Selon une étude récente de l'Observatoire National de l'Enfance en Danger, l'approche multidimensionnelle est essentielle pour une réhabilitation complète de ces enfants, souvent victimes de traumatismes. Le centre Asterya se bâtit ainsi comme un modèle unique en France, visant à aplanir les obstacles à une santé physique et mentale optimale.
À travers des ateliers créatifs et des interactions avec des animaux, le centre offre non seulement des soins médicaux mais aide également à reconstituer le lien social essentiel, souvent rompu dans le parcours de vie de ses jeunes patients. Les témoignages des familles montrent déjà des résultats positifs, un indice prometteur pour l'avenir de telles initiatives.
Le modèle que représente Asterya pourrait bien inspirer d'autres collectivités en France, ouvrant la voie à des transformations nécessaires dans la prise en charge des enfants en difficulté. Selon le Dr Gréco, « chaque enfant a un potentiel qui ne demande qu'à être libéré ».







