Dans le Calvados, quatre gendarmes portraitistes mettent leur talent au service de la justice, en reconstituant le visage de suspects grâce aux témoignages. Cette pratique, qui remonte aux années 50, est désormais essentielle dans des enquêtes allant des cambriolages aux délits plus graves comme les agressions sexuelles.
Le processus de création d'un portrait-robot commence par une collecte minutieuse des descriptions fournies par les témoins. Un expert, tel que l’adjudant-chef Damien, souligne l'importance de ce témoignage : « Chaque détail compte. Nous cherchons à capter des éléments distinctifs qui permettront de dresser un portrait fidèle. » En utilisant des outils modernes et des techniques artistiques, ces gendarmes parviennent à traduire les impressions des témoins en images.
Historiquement, le premier portrait-robot a été réalisé en 1950 par Roger Dambon, mais son utilisation dans les enquêtes criminelles a gagné en ampleur au fil du temps. Aujourd'hui, les portraitistes de la gendarmerie du Calvados interviennent dans près de vingt enquêtes par an, prouvant ainsi que cette discipline n'est pas réservée aux affaires médiatisées. Des violences, des viols et des arnaques demandent également ce type d'expertise.
Avec le développement de la technologie, les outils de création de portraits-robots ont été affûtés, permettant une précision accrue. Selon des experts, cet outil peut même contribuer à créer des liens entre différents cas. En effet, le cas du tueur de Chevaline, par exemple, a bénéficié d'analyses croisées de portraits-robots pour établir des liens avec d'autres affaires.
Ces gendarmes, véritablement des artistes de la justice, doivent non seulement être doués en dessin, mais aussi faire preuve d'empathie et de compréhension des émotions humaines. "Nous ne créons pas juste des visages, nous évoquons des souvenirs. Chaque portrait raconte une histoire", conclut Damien.
En finalité, les portraits-robots demeurent une méthode efficace et, bien souvent, un élément déclencheur dans la résolution d'affaires criminelles. La collaboration entre la gendarmerie et les témoins est ainsi un partenariat inestimable pour la justice en France.







