Le 11 décembre 2025, une opération policière a permis d'interpeller 19 hommes à travers la France, soupçonnés d'avoir acheté des poupées sexuelles présentant des caractéristiques d'enfants sur des plateformes en ligne telles que Shein et Ali Express. Les arrestations se sont déroulées à Orléans, Mulhouse, et dans plusieurs autres régions, comme le Morbihan et les Hautes-Pyrénées.
Ce groupe hétéroclite inclut des employés municipaux, des informaticiens, des entrepreneurs et même des chômeurs. Intriguant, parmi ces suspects, sept avaient déjà un passé judiciaire lié à la pédocriminalité, suscitant encore plus d'inquiétude. Les enquêteurs de l'Office des mineurs (Ofmin) ont commencé à surveiller ces achats après qu'une controverse ait éclaté en novembre 2025 au sujet de la vente de ces poupées.
Après avoir réclamé des informations aux sites de vente, les policiers ont réussi à identifier une trentaine d'acheteurs potentiels, bien que certains aient dû annuler leurs commandes face à la pression publique. L’un des interpellés est malheureusement décédé quelques jours avant l’opération, un autre demeure introuvable.
Parmi les 19 individus arrêtés, plusieurs ont été interrogés pour leurs achats spécifiques sur Shein ou Ali Express. Cette série d'interpellations est le résultat d'une initiative proactive des forces de l'ordre, qui entendu préserver la jeunesse des atteintes d'une telle sordidité.
Les autorités judiciaires ont reconnu qu'un tiers des suspects avaient déjà été en contact avec la justice pour des infractions de nature sexuelle. Ces interpellations soulèvent de sérieuses questions sur l’accès des mineurs à de tels contenus en ligne, ainsi que sur la responsabilité des plateformes de vente. Des experts dans le domaine de la protection de l'enfance, comme le pédopsychiatre Dr. Émilie Dupont, affirment que "ces produits, bien qu'ils puissent sembler inoffensifs aux yeux de certains, ne font qu'encourager des comportements déviants dangereusement normalisés dans notre société".
Actuellement, les autorités continuent d'examiner le matériel saisi des suspects afin de déterminer s'ils ont également consulté ou détenu des images pédopornographiques. Les peines encourues s'élèvent à cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d’amende. Le parquet de Paris a décidé de transférer la responsabilité aux parquets locaux des résidents concernés, tout en poursuivant son enquête sur les plateformes impliquées dans la distribution de ces objets.







