La cour d'assises du Doubs est en pleine effervescence depuis le mois de septembre, examinant le cas troublant de Frédéric Péchier, un anesthésiste de 53 ans. Ce médecin est accusé d'avoir empoisonné 30 patients, entraînant la mort de 12 d'entre eux, dans deux cliniques de Besançon entre 2008 et 2017. Les réquisitions de l'avocat général sont sévères : il a demandé la réclusion criminelle à perpétuité pour cet individu, qu'il qualifie de « criminel qui a utilisé la médecine pour tuer ».
Péchier aurait, selon les enquêteurs, manipulé des poches de perfusion en vue de provoquer des complications durant les interventions chirurgicales de ses collègues, avant d'intervenir lui-même en tant que sauveur. Ce comportement troublant pourrait s'expliquer par un désir de prouver ses capacités en réanimation ou de nuire à des confrères avec qui il était en désaccord. Le Monde rapporte que cette affaire a mis en lumière des questions épineuses sur l'éthique médicale et la sécurité des patients, suscitant l'indignation au sein de la communauté médicale.
Les témoignages des proches des victimes révèlent une douleur et une colère profondes. "Comment peut-on faire confiance à un médecin si celui-ci peut être un assassin ?", s'interroge une des familles, reflétant l’inquiétude générale face aux incidents signalés. Les experts médicaux s'alarment également : "Cette affaire démontre à quel point il est crucial d'améliorer la surveillance et l'évaluation dans nos établissements de santé", déclare un spécialiste en éthique médicale.
Alors que l'issue du procès reste incertaine, la France attend avec angoisse les verdicts qui pourraient définir l'avenir du corps médical.







