Un tribunal de Lima a récemment prononcé une peine de 17 ans de prison contre trois policiers reconnus coupables de torture et de viol à l'encontre d'Azul Rojas, une femme transgenre, dans un commissariat en 2008. Cette condamnation s'inscrit dans un contexte mondial de lutte pour les droits des personnes LGBTI, une cause qui a pris une ampleur considérable ces dernières années.
Le verdict a été salué par des organisations de défense des droits humains, qui voient cette décision comme un acte fort contre l'impunité des crimes motivés par l'identité de genre. Human Rights Watch a souligné que cet événement ne représente pas seulement une victoire pour Azul Rojas, mais également un message clair aux autorités sur la nécessité de protéger les droits des minorités sexuelles.
Azul, âgée de 34 ans au moment des faits, a subi des violences inhumaines, faisant l'objet de mauvais traitements physiques et psychologiques après avoir été arrêtée par les policiers, qui l'ont ciblée en raison de son identité de genre. Cette affaire a rapidement suscité l'indignation nationale et internationale, culminant avec une sanction de la Cour interaméricaine des droits de l’homme qui avait condamné le Pérou pour l'agression.
Selon la défenseure des droits humains, Julie Duval, les actions de ces policiers sont symptomatiques d'un système qui échoue à protéger les citoyens les plus vulnérables. « Cette condamnation envoie un message puissant : les abus policiers ne seront pas tolérés », a-t-elle déclaré. En parallèle, le gouvernement péruvien avait présenté ses excuses à Azul Rojas en 2020, faisant écho à une prise de conscience croissante sur les violations des droits des LGBTI au niveau régional.
La décision du tribunal vient renforcer les efforts continus pour mieux protéger les droits des personnes marginalisées au Pérou, illustrant une évolution positive dans la perception sociale des questions de genre et d'identité.







