Lors d'une visite à Cléon-d’Andran, près de Montélimar, Philippe Meunier, vice-président (LR) de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, a déclenché une vive réaction en commentant des illustrations architecturales lors de l'inauguration d'une piscine intercommunale. Le 16 décembre, alors qu'il observait les plans proposés par le cabinet Soho Architecture, il a fait une remarque pour le moins déplacée : « Si vous pouviez éviter de mettre un djihadiste en photo, ce serait mieux », tout en se référant à l'une des silhouettes présentées.
Cette déclaration inattendue a immédiatement provoqué un moment de flottement parmi les élus présents, soulignant le malaise que peuvent engendrer certains commentaires inappropriés en milieu public. Le maire de Cléon-d’Andran, également présent, a suggéré que de tels propos n'aident en rien à promouvoir un dialogue constructif sur des projets d'aménagement, précisant que chaque illustration mérite d’être appréhendée dans son contexte.
Ce n'est pas la première fois qu'un élu se trouve au cœur d'une controverse en France. Les discours improvisés peuvent parfois dériver vers des jugements hâtifs, créant des polémiques qui révèlent des sensibilités sociétales. La Communication Visuelle est un domaine délicat, et les architectes comme ceux de Soho doivent faire face à des critiques qui peuvent être aussi bien constructives que destructrices.
Selon des experts du domaine, ces remarques soulèvent des questions importantes sur la représentation dans l’architecture contemporaine. Le célèbre architecte Jean Nouvel a déclaré dans une récente interview que « l'architecture doit être un reflet de notre société, enrichissante et inclusive », insistant sur l’importance d’une démarche sensible et respectueuse dans tous les aspects d’un projet. La réaction de Meunier pourrait inciter à une réflexion plus profonde sur cette question cruciale de représentation.







